LaLibre.be - 18/11

Les tensions entre Kurdes et partisans du régime d'Erdogan ont des répercussions jusqu'en Belgique. Ces derniers jours, une manifestation ainsi qu'une contre-manifestation ont eu lieu sur la question provoquant quelques débordements. Ce vendredi, alors qu'il tentait de calmer la situation, le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir a dérapé au micro de la RTBF.


"On entend la colère qui monte dans la communauté turque depuis hier. Hier, dans le déclaratif, c'était une manifestation pour dénoncer la politique du gouvernement Erdogan. Mais dans la réalité, on a vu défiler des militants de l'organisation terroriste PKK. Et pour les Turcs, quand vous parlez de PKK, c'est la résonance par rapport aux attentats successifs en Turquie qui ont fait des dizaines de milliers de morts. La Belgique est un pays ami de la Turquie et ils ne comprennent pas pourquoi les autorités donnent systématiquement des autorisations à certaines associations qui en réalité permettent la propagande terroriste. C'est comme si on permettait à Madrid de faire une manifestation pour Daesh, ce serait insupportable pour les Belges qui ont vécu les attentats".

Ce jeudi, une manifestation de soutiens aux minorités (dont les Kurdes) a eu lieu dans Bruxelles. Une contre-manifestation a alors éclaté dans la commune de Saint-Josse, pour soutenir les actions du Président turc Racep Tayiip Erdogan. Les autorités turques ainsi que leurs soutiens considèrent le PKK comme une organisation terroriste et affirment que la manifestion initiale de jeudi contenait des membres du PKK.

Le président du PS, Elio Di Rupo, a demandé à Emir Kir de clarifier ses propos.