RFI - De notre envoyée spéciale à Erevan, Anastasia Becchio - 26/04/2018

Toujours l’impasse politique en Arménie. Le bras de fer entre le parti au pouvoir et la rue se poursuit en attendant la nomination d’un nouveau Premier ministre provisoire et d’éventuelles élections législatives anticipées. Le chef de la contestation, le député Nikol Pachinian, a demandé à ses troupes à maintenir la pression dans la rue.

Concerts de klaxons, blocage des rues, grèves, actions de désobéissance civile : la mobilisation se poursuit en cette journée ensoleillée. Comme mercredi, Nikol Pachinian marche aux côtés de ses soutiens à travers les rues et les avenues de Erevan avant un nouveau rassemblement, place de la République en soirée.

Le député, meneur de la contestation appelle ses troupes à maintenir la pression dans la rue pour influencer le processus politique en cours. Objectif : faire en sorte que le prochain Premier ministre provisoire, qui doit être nommé d’ici mercredi prochain, ne soit pas issu du Parti républicain du Premier ministre par intérim, Karen Karapetian.

Le bras de fer se poursuit entre ce parti, majoritaire au Parlement, déterminé à ne pas céder et le mouvement de contestation qui veut s’en débarrasser et proposer Nikol Pachinian au poste de Premier ministre provisoire.

Mercredi, la deuxième force du parlement, Arménie prospère, a annoncé son ralliement au mouvement de protestation. De son côté, Dachnak, la Fédération révolutionnaire arménienne a déclaré qu'elle quittait officiellement la coalition gouvernementale.

Nikol Pachinian assure avoir reçu des promesses de soutien de députés du Parti républicain. En coulisses, comme dans la rue, les tractations se poursuivent.