Public Radio of Armenia. Siranush Ghazanchyan - 23/07
Members of the Sasna Tsrer (Daredevils of Sassoun) group that seized an Armenian police station on Sunday, have released the last two hostages – Deputy Chief of RA Police Vardan Yeghiazaryan and Deputy Chief of Yerevan Police Valery Osipyan. The other two hostages had been released earlier today.
Arménie: une prise d’otages interminable provoque de vives tensions à Erevan
Par RFI - 22-07-2016
Cela fait plus de cinq jours qu'une prise d'otages est en cours dans commissariat d'Erevan, la capitale de l'Arménie. Onze ou douze assaillants exigent la libération du nationaliste Jiraïr Sefilian, en échange du chef-adjoint de la police qu'ils détiennent. Eviter un bain de sang, c'est la priorité des autorités. La situation s'éternise et la population montre son exaspération dans des manifestations, qui ont généré de nombreuses arrestations.
Des dizaines de personnes, dont des opposants au président arménien Serge Sarkissian, ont été arrêtées jeudi à Erevan après une nuit de violences entre policiers et manifestants furieux de la gestion par les autorités d'une prise d'otages en cours depuis cinq jours dans un bâtiment de police de la capitale.
Mercredi soir, entre 300 et 400 manifestants ont attaqué à coups de pierres les policiers déployés aux abords de l'immeuble à Erevan dans lequel est retranché depuis dimanche un groupe d'hommes armés liés à l'opposition avec quatre otages, selon une journaliste de l'AFP. Furieux de la façon dont le gouvernement gère cette prise d'otages, ils ont réclamé que les autorités règlent la crise de manière pacifique. La police a riposté en utilisant du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes.
« Parmi ces manifestants, on nous dit qu’il y a des gens du quartier qui sont mécontents parce qu’il semblerait que les autorités aient coupé l’électricité et l’eau pour affaiblir les preneurs d’otages. Mais en dehors de ces évènements qui sont extrêmement localisés, la situation est totalement calme à Erevan », explique à RFI le directeur de Nouvelles d'Arménie Magazine, Ara Toranian, présent sur place.
Au moins 51 personnes, parmi lesquelles 29 policiers, ont été blessées dans ces affrontements, selon le dernier bilan dévoilé par le ministère de la Santé. « Les autorités ont procédé à un certain nombre d’arrestations dans les milieux sympathisants du mouvement qui a organisé cette opération. »
La situation au Haut-Karabagh en toile de fond
Dimanche matin, un groupe d'hommes armés liés à un opposant emprisonné, Jiraïr Sefilian, avait fait irruption dans un bâtiment de la police à Erevan, tuant un policier, prenant plusieurs otages et réclamant la démission du président Serge Sarkissian. Quatre otages ont été libérés dans les jours suivants. Mais quatre personnes, dont deux haut gradés, le chef-adjoint de la police nationale Vardan Eguiazarian et le chef-adjoint de la police d'Erevan Valeri Ossipian, sont toujours retenus. Les assaillants, qui ont mis la main sur un large arsenal de la police, ont appelé les Arméniens à descendre dans la rue pour soutenir leurs demandes.
Dès lundi, plus de 1 500 personnes étaient descendues dans la rue pour protester contre le gouvernement et exiger une résolution pacifique de la crise.
"Les hommes derrière cette opération sont issus d'« un mouvement extrémiste », selon Ara Toranian. « Il y a en son sein un certain nombre d’anciens combattants de la guerre du Karabagh, qui organisent, à peu près tous les soirs, des manifestations dans le centre d’Erevan en demandant la démission du président Serge Sarkissian, la libération de Jiraïr Sefilian qui a été arrêté par les autorités parce qu’elles le soupçonnaient justement de vouloir fomenter des actions de ce type. Puis également, il y a une dénonciation d’une position des autorités arméniennes qui seraient défaitistes par rapport à l’Azerbaïdjan sur la situation au Karabagh. »
(Avec AFP)