ARMENIENS DE BELGIQUE : UNE COMMUNAUTE CENTENAIRE, EN TRANSITION
Un article d'Anne-Marie Mouradian paru dans « France-Arménie » en Avril 2018
Quelle est l’histoire de la communauté arménienne de Belgique, quels sont ses apports au monde arménien et à la société belge ? A quels défis est-t-elle confrontée aujourd’hui ? Fait sans précédent, ce dossier retrace le passé et les enjeux actuels de cette communauté qui bien qu’historiquement francophone, reflète de plus en plus la pluralité linguistique de la Belgique
En février dernier, la presse belge évoquait l’histoire « semblable à un conte de fée, de Karen Torosyan un Arménien né en Géorgie qui débarque à Bruxelles il y a 20 ans et au prix d’un travail acharné réussit un tour de force, élever une simple brasserie en l’un des restaurants les plus courus de la capitale »[1]. Bien avant lui, les Achdjian, une famille de réfugiés arrivée de Constantinople au début des années 20, avait elle aussi à force de labeur, ouvert et dirigé quelques-uns des plus beaux cafés de Bruxelles.[2]
Entre ces deux vagues d’immigration, la communauté arménienne de Belgique, souvent citée comme un exemple particulièrement réussi d’intégration, est passée d’un millier à quelque 25.000 membres.
Son histoire commence à la fin du 19ème siècle avec l’installation de familles originaires de l’Empire ottoman et du Caucase, actives dans les secteurs du tabac, des tapis et des pierres précieuses. La communauté se constitue après l’arrivée des premiers rescapés du Génocide en se dotant d’institutions représentatives - le Comité et l’Assemblée - dont la langue «officielle» est le français. Elle est alors concentrée à Bruxelles et à Anvers où les Arméniens, tout en parlant flamand, sont de parfaits francophones. Cette « communauté historique » sera rejointe par des Arméniens d’Iran et du Liban dans les années 70, d’Istanbul et d’Anatolie dans les années 80 et enfin par une forte immigration en provenance d’Arménie depuis 1991[3].
Autrefois presqu’invisibles aux yeux de la société belge, les Arméniens ne sont plus des inconnus. On ne peut pas les évoquer sans penser au Bâtonnier Edouard Jakhian qui fut une grande figure de la communauté mais aussi du monde judiciaire belge. Et la culture arménienne est souvent à l’honneur à la Villa Empain, chef d’œuvre architectural restauré par la Fondation Boghossian qui en a fait un haut lieu de la vie culturelle bruxelloise[4]. Clin d’œil historique: Le Belge Edouard Empain s’était associé avec l’Arménien Boghos Nubar Pacha, fils du Premier ministre d’Egypte, pour créer la ville d’Héliopolis près du Caire[5].
Ces dernières années, suite à l’immigration en provenance d’Arménie, la communauté arménienne de Belgique a connu une soudaine croissance démographique qui a entraîné de profonds changements et l’a dispersée à travers tout le pays. Riche d’une vie associative nouvelle, elle a aussi perdu de sa cohésion. « Pour préserver l’unité en respectant la diversité », le Comité des Arméniens vient de réformer ses structures. Objectif : encourager les nouveaux arrivants à intégrer les institutions communautaires. Il lui faudra surtout attirer la nouvelle génération, jeunes talents sans perspectives d’avenir hélas dans la mère patrie, mais de plus en plus actifs en diaspora.
Une présence ancienne
On trouve des références à une présence arménienne sur le sol belge dès avant le Moyen-Age. Au 4ème siècle Saint-Servais, le premier selon la tradition à être venu d’Arménie pour évangéliser les Gaules, devint évêque de Tongres, la Civitas Tungrorum romaine. Au 11ème siècle, Saint Macaire l’Arménien, évêque d’Antioche, meurt à Gand où ses reliques reposent en la cathédrale Saint-Bavon. Sa mémoire reste célébrée à Mons qu’il aurait délivrée de la peste et où sa châsse était encore promenée en 2016 lors des fêtes folkloriques du Doudou. Natif de Perse, l'archimandrite Thomas Nouridjanian Vanandetsi invité par les Bollandistes - jésuites belges - à venir étudier des textes anciens, est enterré dans la cathédrale Notre-Dame d'Anvers. Les vies de Saints arméniens ont fait l’objet de nombreuses études en Belgique.
De leur côté, des marchands arméniens s’étaient établis au 14ème siècle à Bruges, du temps où la ville était encore un port de mer et une plaque tournante du commerce international. Ils importaient des tapis, soieries, parfums et épices d’Orient qu’ils vendaient sur la place de l’église Saint Donatien et exportaient des produits d’Europe. En 1478, ils fondèrent dans cette ville un « Hospice des Arméniens ».
Des relations étroites ont existé avec l’Arménie à l’époque des premières croisades dont les chefs, des princes belges, ont régné en Cilicie notamment sur le comté d’Edesse. Avant de devenir roi de Jérusalem, Baudouin Ier, frère de Godefroy de Bouillon, avait épousé Arda princesse d’Arménie, rappelle Félix Nève, l'un des fondateurs de l'arménologie en Belgique, dans son livre « Les chefs belges des croisades d’après les historiens arméniens ».
Les universités
On doit au professeur Nève la création en 1841 à l’Université catholique de Louvain d’une section d’Etudes arméniennes aujourd’hui dirigée par le Professeur Bernard Coulie, ancien recteur de l’UCL. Par ailleurs, de jeunes ecclésiastiques arméniens sont venus régulièrement étudier la théologie à Louvain, parmi lesquels l’actuel archevêque des Arméniens d’Alep, Mgr Shahane Sarkissian.
A l’Université de Gand, les étudiants ignorent sans doute l’histoire du jeune homme dont le portrait en relief orne le hall de leur bibliothèque. C'est durant ses études de littérature et de sociologie dans cet établissement de 1905 à 1909, que Daniel Varoujan découvre la poésie française et les idées socialistes. Son ode « A la statue de Van Artevelde », héros patriote gantois mort assassiné, paraît en 1908 dans l’Almanach des étudiants libéraux avec ce préambule: « Premier essai de littérature française de notre camarade et ami arménien Daniel Varoujan, poète patriote bien connu en son pays et qui combat depuis des années pour la délivrance de son pays du joug impitoyable de la Sublime Porte ». Le 9 février 1958, à l’initiative du Cercle des Etudiants Arméniens, la communauté arménienne et l’Université de Gand organiseront une commémoration solennelle durant laquelle sera inaugurée une plaque à la mémoire du poète, en présence de sa veuve, de nombreuses personnalités académiques et d’officiels belges. C’est le premier grand événement public de la communauté.
La Belgique se montre généreuse envers les réfugiés arméniens qualifiés. Quand en 1930 l’Université Libre de Bruxelles (ULB) crée un Institut d'Histoire et de Philologie orientales, elle offre une chaire d'arménien à Nicolas Adontz. En exil depuis la révolution bolchévique, celui-ci trouve à Bruxelles un lieu propice pour poursuivre ses travaux sur l’histoire du peuple arménien. Il compte parmi ses étudiants Zareh Payaslian, futur Catholicos de la Grande Maison de Cilicie, et le linguiste Maurice Leroy qui deviendra recteur de l’ULB. A sa mort en 1942, son collègue et ami le byzantiniste Henri Grégoire lui rendra un vibrant hommage.
Ce dernier est l’un des fondateurs de la Revue belge des Questions politiques et littéraires, Le Flambeau, auquel collabore l’écrivain Kostan Zarian. Grand admirateur du poète Emile Verhaeren, l’auteur d’« Un bateau sur la montagne » a étudié lui aussi à l’Université libre de Bruxelles et publié dans cette ville ses premières œuvres en français.
La question arménienne et la Belgique
Après l’ouverture d’une Légation impériale ottomane à Bruxelles, plusieurs diplomates arméniens y seront en poste: Diran Aleksan Bey, Mihran Effendi Cavaffian, Diran Bey Noradounghian, fils du ministre ottoman des Affaires étrangères Gabriel Noradounghian.
Lors des massacres hamidiens, l’opinion publique belge sympathise avec la cause arménienne qui suscite de virulents débats à la Chambre. L’opposition socialiste et libérale et les Catholiques progressistes accusent le gouvernement clérical conservateur de fermer les yeux sur la tragédie pour sauvegarder les intérêts commerciaux de la Belgique dont la Turquie est « une bonne cliente ». L’un des intervenants les plus vigoureux est le socialiste Emile Vandervelde.
C’est à Bruxelles que se tient en juillet 1902 le premier Congrès arménophile mondial, en présence de plusieurs centaines de délégués de toute l'Europe réunis au café La Tourelle.
En juillet 1905, l’affaire Edward Joris fait les titres de la presse belge. Ce jeune Anversois est emprisonné et condamné à mort à Constantinople après avoir participé aux côtés de ses amis de la Fédération Révolutionnaire arménienne[6] à l’attentat manqué contre le « Sultan rouge » à la mosquée Yildiz. A l’initiative du député Georges Lorand et de la Ligue belge des droits de l’Homme, une vaste campagne est lancée en Europe pour sa défense. Il sera discrètement libéré et renvoyé en Belgique en 1907. L’affaire Joris a encore fait l’objet, en 2013, d’un colloque à l’Université d’Anvers.
Durant la Première Guerre mondiale, alors que l’armée allemande envahit la Belgique, des Arméniens qui y sont déjà installés, porteurs de passeports turcs, se réfugient provisoirement aux Pays-Bas pour éviter d’être renvoyés en Turquie alliée du Reich. Dans un pays lui-même meurtri, le cardinal Mercier, Primat de Belgique, lancera des appels à ne pas abandonner les Arméniens de l’Empire ottoman.
En 1920, un Comité Belge Philarménien voir le jour. Sa présidente, Eva Zaruhi, fille de Boghos Noubar Pacha, a épousé en 1907 le Comte Guillaume d'Arschot Schoonhoven, l'attaché de la légation belge à Constantinople, qui sera nommé chef de cabinet du Roi Albert Ier. Elle fait ainsi entrer sa famille dans l’aristocratie belge.
Trahis par les puissances qui leur ont promis monts et merveilles, les Arméniens trouvent en Belgique des voix pour plaider leur cause. Parmi eux: le ministre belge des Affaires étrangères, Paul Hymans, qui préside alors l’Assemblée de la Société des Nations, le sénateur Henri La Fontaine, délégué belge au Comité exécutif de la Ligue Internationale Philarménienne, le député Paul Tschoffen...
La « colonie » arménienne
A partir de 1920, les premiers réfugiés arrivent en Belgique. Ils sont environ 800, détenteurs de papiers Nansen et pour certains, iraniens. Quelques familles les ont précédés au tournant du 19ème et 20ème siècle. Principalement établies dans les négoces du tabac, des tapis et des pierres précieuses, elles procureront du travail aux nouveaux immigrants.
Le premier magasin arménien de tapis à Bruxelles a été ouvert en 1897, à deux pas de la cathédrale Sainte Gudule, par Garabed Carakéhian, originaire de Kotni près de Sivas. Presque tous les négociants arméniens de tapis d’Orient qui s’installeront par la suite ont aujourd’hui définitivement baissé les volets. Seule à avoir survécu, la maison fondée à Anvers par Norayr Vrouyr a fêté en 2017 son centenaire. Le bel établissement situé en plein cœur de la vieille ville, une véritable institution dont la réputation dépasse les frontières, est actuellement dirigé par Christian Vrouyr et sa fille Naïry qui représente la 4ème génération.
D’autres familles arméniennes arrivées avant la Première Guerre, ont ouvert des fabriques de cigarettes « égyptiennes », alors très populaires et en dominent le marché en Belgique. Ce sont les Tchamkerten (marque « Araks »), Missirian (« Davros »), Matossian (« Marouf ») Enfiadjian (« Emfi »). De nombreux rescapés du génocide furent employés dans leurs sociétés.
A Anvers, l’impressionnant immeuble de la « Grande Manufacture de cigarettes Egyptiennes » de la société Araks-Tchamkerten & C°, situé avenue Plantin Moretus, a aussi abrité le Consulat de la première République d’Arménie. Il fut conçu en 1912/13 par Edouard Van Opstal et Maksoud Mihrtadiantz ingénieur-architecte qui sera le premier président du Comité des Arméniens de Belgique.
Transformé aujourd’hui en un vaste complexe d’appartements, le bâtiment a gardé sa belle façade blanche en pierre naturelle, « un des rares exemples à Anvers d’architecture d’inspiration orientale », indique l’inventaire du patrimoine architectural de la ville.
Enfin, le commerce du diamant dont Anvers est un centre a attiré dès la fin du 19ème siècle dans cette ville, des Arméniens de Constantinople. (cf. art. M-A T)
La vie communautaire s’organise
Après l’arrivée des premiers rescapés[7], des structures communautaires sont rapidement mises en place. Le Comité des Arméniens de Belgique[8] créé vers 1920, organe exécutif mandaté par une Assemblée de 30 représentants élus, représente la communauté auprès des autorités belges. L’organisation de la vie communautaire se distingue par son caractère apolitique et unitaire.
Entre les deux guerres sont créés, entre autres, des mouvements de jeunes, des organisations de scouts et de guides, un Comité auxiliaire des dames à Bruxelles et une Union des dames arméniennes à Anvers chargés de venir en aide aux personnes nécessiteuses de la communauté et de l’organisation des bals annuels.
Vartan Sarkissian, un élève de Komitas, fonde à Anvers la chorale Armenia. L'abbé Jean Nalbandian, aumônier des Arméniens catholiques de Belgique, fait venir des orphelins arméniens du Moyen-Orient.
Pour remercier sa patrie d'adoption, Vahan Khorassandjian offre en 1939 à la Société belge de l’Ordre de Léopold créé par le roi Léopold I, une maison de maître qui en abritera le siège à Bruxelles. Ce riche industriel de Belgique a aussi financé quelques années auparavant, la construction de la Cathédrale apostolique arménienne Serpotz Tarkmantchaz de Marseille.
Au début des années 40, la colonie comme on l’appelle encore, est un petit monde regroupant un millier de membres. Outre ceux engagés dans les négoces du tabac, des tapis et du diamant, elle compte des ingénieurs, tailleurs, couturières, commerçants, médecins, opticiens, employés, photographes, mécaniciens....
De la sphère privée à la sphère publique
A partir des années 50, de jeunes Arméniens viennent du Liban alors phare de la diaspora, poursuivre des études universitaires en Belgique. Le contraste est grand entre la communauté « décomplexée » du Liban qui a ses députés, ministres, partis politiques, écoles, université...et les immigrés en Europe dont le sentiment arménien n’ose encore s’exprimer que dans l’intimité familiale ou associative. Ces jeunes contribueront à la création d’un Cercle des Etudiants arméniens de Belgique. Krikor Chahinian est l’un d’eux. Il évoque dans ses Mémoires l’hommage organisé en 1955 avec Varsenik Mouradian, Arménienne du Liban mariée en Belgique, au pédagogue et dramaturge Levon Shant pour les 25 ans du Djemaran, avec la participation du chœur parisien Sipan-Komitas de Garbis Aprikian dont c’est le premier concert à Bruxelles.
Quelques dates phares marqueront la mémoire de la communauté à partir de 1965. Cette année-là, l’onde de choc du Cinquantenaire fait sortir la commémoration du Génocide de la sphère privée. A Bruxelles, pas de manifestation de rues comme à Erevan, Beyrouth ou Paris, mais une Grand’Messe apostolique est célébrée en l’Eglise Saint-Jacques-sur-Coudenberg et une séance solennelle a lieu au Palais des Académies avec comme orateurs, Maurice Leroy, Frédéric Feydit, Arpag Mekhitarian.
Pour les 60 ans du Génocide, le 9 novembre 1975, la Cathédrale des Saints Michel et Gudule de Bruxelles est comble pour accueillir la grand-messe de requiem organisée par le Comité et célébrée par Mgr Sérobé Manoukian, archevêque des Arméniens de France, délégué pour l'Europe du Catholicossat d’Etchmiadzine. Le Cardinal Suenens, primat de Belgique, préside le Comité d’honneur qui réunit un grand nombre de personnalités belges. La cérémonie est retransmise par la télévision belge. [9]
A partir des années 80/81, la communauté connait un premier élargissement. Plusieurs dizaines de familles arméniennes turcophones et kurdophones du sud-est anatolien, en particulier des villages de Sirnak et Silopi, arrivent comme réfugiés politiques avec la recommandation du Patriarche d’Istanbul Shenork Kaloustian. Ils avaient survécu dans un univers hostile en se rendant invisibles. D’autres avaient déjà quitté l’Anatolie, vécu et étudié à Istanbul avant de gagner la Belgique. Parmi eux, des proches de Hrant Dink. Cette nouvelle vague d’immigrants créera l’Association des Arméniens démocrates de Belgique qui maintiendra le lien avec d’autres organisations issues de l’émigration en provenance de Turquie (Assyriens de Belgique, Fondation Info-Türk, Institut Kurde de Bruxelles).
Le renouveau
Le début des années 80 inaugure une nouvelle ère pour la communauté sous l’impulsion d’Edouard Jakhian qui incarne la génération née en Belgique. Le 8 novembre 1968, ce jeune avocat âgé alors de 33 ans, avait prononcé à la séance de rentrée de la Conférence du Jeune Barreau de Bruxelles, son discours « Pourquoi Caïn ». Il y dénonçait « le crime de génocide dont les Arméniens de l’Empire ottoman furent victimes ». C’était, pour la plupart des représentants du pouvoir judiciaire présents, la première fois qu’ils en entendaient parler.
Nommé en 1988 Bâtonnier de l’Ordre francophone du Barreau de Bruxelles, Edouard Jakhian se distinguera aussi, entre autres, comme Vice-Président de l’Union Internationale des Avocats dont il présidera la commission des droits de l’Homme et président de fondations belges d’utilité publique. L’éthique et une vision à long terme seront au cœur de son exercice de la profession comme de son engagement pour la cause arménienne.
Président du Comité des Arméniens de 1977 à 1986, il apporte un souffle nouveau et dynamise la vie communautaire. A son initiative paraît en 1978 le premier numéro du bulletin d’information « Hay » et en 1980, le Comité acquiert une maison qui abritera le Foyer arménien à Bruxelles.[10] Sous sa présidence ont lieu l'accueil des familles d’Anatolie et la décision de créer un Centre social arménien. Grâce aux bonnes relations établies avec le Haut-Commissariat des Réfugiés de l'ONU, leur situation sera régularisée et pas un seul réfugié arménien de Turquie ne sera expulsé.
Edouard Jakhian se battra également pour que les Arméniens de Belgique disposent d’un lieu de culte, l'église Sainte Marie-Madeleine dont la première pierre sera posée en 1986. Toujours sous sa présidence, la communauté participera aux luttes pour le maintien du fameux paragraphe 30 du rapport de l'ONU et pour la reconnaissance du Génocide arménien par le Parlement européen. Il n’aura de cesse de plaider pour une plus grande coordination entre Arméniens d’Europe.
Arpag Mekhitarian qui lui succède à la tête du Comité de 1986 à 1990 est lui aussi une figure connue au-delà du « cercle » arménien. Né en Egypte en 1911, arrivé à Bruxelles en 1925, directeur du chantier de la première campagne de fouilles archéologiques belges à El Kab en Haute-Égypte, il sera Secrétaire général de la Fondation égyptologique Reine Elisabeth de Belgique, directeur de la section de l'Islam aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire, professeur de langue arabe à l'Université libre de Bruxelles.
Egalement spécialiste de l’architecture et des miniatures arméniennes, il participe aux Congrès internationaux d'art arménien en Italie et en Arménie, organise en 1969 à Jérusalem la première exposition publique des Trésors du Patriarcat arménien et crée en 1972 le musée du couvent Saint-Sauveur de Nouvelle-Djoulfa à Ispahan. Le Centre social arménien de Belgique portera son nom.
Dans les années 80 aussi, est créé l’Association de la Jeunesse arménienne de Belgique[11] (AJAB).
En 1990, la communauté, estimée à 3500 membres, inaugure enfin son premier lieu de culte, l’église apostolique Sainte Marie-Madeleine[12] de Bruxelles qui sera ouverte aux deux autres confessions arméniennes catholique et protestante. Bâtie grâce essentiellement à un don du mécène Hatchick Hatchikoff, elle est consacrée par Vasken Ier, Catholicos de tous les Arméniens, et Karékine II, Catholicos de Cilicie, en présence du représentant du Roi Baudouin Ier. C’est la première fois que les deux Catholicos se retrouvent côte à côte à l'étranger, hors de leurs sièges respectifs.
De son côté, l’Eglise Evangélique Arménienne de Belgique acquerra en 2009 un lieu de culte.[13]
Sur une place de Bruxelles, non loin de l’église Ste Marie-Madeleine, le Mémorial aux victimes du Génocide des Arméniens a été inauguré en 1997. Le Génocide a été reconnu en 1998 par le Sénat de Belgique et en 2015 par la Chambre[14].
Aujourd’hui
Les Arméniens se rencontrent dans la plupart des secteurs d’activité - hormis la politique - et sont nombreux dans le monde culturel comme l’écrivain Jean-Baptiste Baronian et la peintre Aïda Kazarian tous deux membres de l’Académie Royale de Belgique, les virtuoses Sevak et Hrachya Avanesyan, l’actrice Barbara Sarafian, la philosophe Chakè Matossian, la comédienne Caroline Safarian, l’artiste Mekhitar Garabedian, la chanteuse Nara Noïan, le groupe Arax, et beaucoup d’autres...
On l’a dit, la communauté est devenue ces dernières années une mosaïque multiforme. Parmi les organisations pan-arméniennes, l’UGAB a été longtemps seule à avoir pignon sur rue en Belgique[15]. Depuis le tournant du siècle, la FRA-Dachnaktsoutioun et le CDCA Hay Tad y ont des représentations ainsi que des associations de leur mouvance. Capitale de l’Europe oblige, la Fédération Euro-arménienne pour la Justice et la démocratie a ouvert un bureau à Bruxelles (2002), de même que l’ONG « Les Amis européens de l’Arménie » (2009). De son côté, une Chambre de commerce belgo-arménienne a vu le jour (2006).
Par ailleurs, les immigrés d’Arménie ont créé des associations[16] à travers le pays et prennent de nombreuses initiatives. De Gand à Liège, de Malines à Ostende, de Namur à Courtrai, chacun apporte sa pierre, de son côté. Si certains des nouveaux arrivants ont rejoint et s’impliquent très activement dans les structures communautaires[17], beaucoup d’autres en ignorent la longue histoire, voire l’existence.
La question de la représentativité des institutions se pose à chaque élargissement d’une communauté. En réformant et ouvrant davantage ses structures, le Comité a aussi entamé un travail de communication pour encourager un maximum de personnes à participer aux prochaines élections communautaires, prévues fin 2018. Il s’agit, face à l’éclatement de la communauté, d’essayer de fédérer autour de dénominateurs communs, donner une nouvelle vigueur aux structures communautaires et motiver la nouvelle génération qui sera appelée à prendre le relais.
Les jeunes, fort dynamiques, tant dans les universités belges où ils ont créé ces dernières années des associations d’étudiants arméniens[18], que dans la communauté où ils organisent des événements, collaborent toutefois rarement entre eux. Piotr Świtalski, ambassadeur de l’UE à Erevan, se dit pourtant impressionné par la capacité des jeunes dans la société civile arménienne, de débattre sans tabous et sans se formaliser des critiques. Une vertu précieuse, y compris en diaspora.
[1] Bozar Restaurant
[2] Le Nemrod, la Chaloupe d’Or, le Métropole....
[3] Sont également présents des Arméniens d’Egypte, Ethiopie, Grèce, Syrie, Irak…
[4] « Centre de dialogue entre l’Orient et l’Occident »
[5] « Le Roman d'Héliopolis » par Amélie d’Arschot Schoonhoven - 2017
[6] Les trois Arméniens sont pendus.
[7] Le dernier rescapé, Krikor Mouradian, né à Erzeroum en 1908 est décédé à Bruxelles en 2007.
[8] Site web: www.armencom.be
[9] Edouard Emirzian, chargé du protocole, sera la cheville ouvrière de l’organisation, comme de celle de nombreux autres événements publics de la communauté.
[10] Elle sera revendue quand ses murs deviendront trop étroits pour acheter l’immeuble de l’actuel Hay Doun à Laeken
[11] Devenue « Association des Jeunes Arméniens de Belgique »
[12] Architecte Haïk Mardikian. Le révérend Père Zadik en est le recteur depuis 2009. Récemment, d’autres paroisses ont été créées à Anvers, Liège, Courtrai.
[13] Pasteur Sarkis Pachaian
[14] Par la Chambre, de façon ambigüe
[15] La section belge de l’UGAB est ancienne. UGAB Europe a été créé en 2009
[16] Entre autres : Arax, Ani, Nvart, Narek, Noy, Mesrob Machtots, Arméniens d’Europe, Aragats...
[17] En 2016, pour la première fois, un Arménien d’Arménie, Karen Tadevosyan, a été nommé président du Comité des Arméniens de Belgique, succédant à Christian Vrouyr.
[18] Naïrian ULB, Armenian Students Leuven, Hayasa
La communauté arménienne de Belgique à proprement parler ne date que de la fin du 19e siècle, cependant, de nombreuses sources historiques mentionnent la présence ou le passage d'Arméniens.
Saint Servais (4e siècle), venu d'Arménie fut évêque de Tongres avant de s'installer à Maastricht (Hollande).
Saint Macaire, patriarche d'Antioche à 30 ans, résida à Malines et Courtrai. Il mourut à Gand en 1012.
Des marchands Arméniens étaient installés à Bruges au 14e siècle, et construisirent une demeure dans la ville. Une charte de l'évêque leur octroie la permission d'étaler leurs marchandises sur le parvis de l'Eglise Saint Donat.
En 1378 ,le roi Levon VI d'Arménie séjourne en Belgique.
Thomas Nourijanian Vanandetsi (17e siècle), meurt à Anvers et y sera enterré dans la cathédrale. Il venait d'Amsterdam où en 1695,il avait fondé une imprimerie.
Mais c'est tout à la fin du 19e siècle que quelques familles s'installent en Belgique, et elles y seront rejointes par un plus grand nombre au début du siècle suivant. Les principales raisons de l'immigration étant évidemment les massacres de Turquie et la Révolution Russe.
Dans les années 1920, quelque 1000 Arméniens rescapés du Génocide arrivent en Belgique. Le premier Comité des Arméniens de Belgique s'est constitué à cette époque sous la présidence de Monsieur Maksoud Mirtadian.
Vice-président: Mkrtitch Kalantarian, trésorier: Ardachès Emfiadjian , secrétaire: Mélinée Covandjian, conseiller: Archavir Achdjian.
Une des activités importantes des Arméniens installés en Belgique après la Première Guerre Mondiale fut l'ouverture de pas moins de quatre usines de cigarettes.
La fabrication des cigarettes ' Araks ' (Tchamkerten, Missak),'Marouf' (Matossian), 'Emfi' (Emfiadjian) ,'Davros (Missirian) procura par la même occasion de la main d'œuvre aux Arméniens qui arrivaient démunis.
La communauté a eu en location différents bâtiments pour se réunir, mais ce n'est qu'en 1980 que la première maison communautaire fut acquise.
Cela n'a pas empêché la communauté d'être très active, de garder des liens étroits avec les autres pays de la diaspora et l'Arménie.
Comme il n'y avait pas d'école, les cours d'arménien étaient donnés par des volontaires dans les familles ou au Foyer.
Parmi les professeurs bénévoles: Mlle Mélinée Covandjian, Mademoiselle Nevarte Salian.
Jusque vers les années '80, la communauté comptera à peu près mille à mille cinq cent personnes, un chiffre qui va considérablement augmenter avec l'arrivée de nombreux Arméniens en provenance de Turquie, puis de l'ex-URSS et de pays du Moyen-Orient.
QUELQUES DATES
Félix Neve:(1816-1893),professeur en langues orientales à l'Université de Louvain est l'un des fondateurs de l'arménologie belge et laissa un patrimoine de 120 volumes .Les Pères bollandistes Jules Matagne et Paul Peeters laissent également de nombreuses études sur l'Arménie et sa culture.
Dans les universités des cours de langue arménienne furent donnés par e.a. les Professeurs Lebon, Adontz ,Mekhitarian, Garritte,Leroy, B.Coulie.
Fin du 19e siècle: Arrivée de quelques familles arméniennes en Belgique.
1885 : premier magasin de tapis de Bruxelles fondé par Garabed Carakéhian.
Avant 1914 : famille Missirian( tabac), famille Tchamkerten, Maxoud Mihrtadiants, Artaki Tchitchek , Siragan Seropian, M.Vosganian, M.Dayan, Zarouhi Kololian, Norayr et Kissak Vrouyr, Madeleine Tchitchek –Goorickx(maison de couture), prêtre : Vramchabouh....venait de Paris
1905 : Un Belge, Edouard Joris, qui est en contact avec de nombreux Arméniens à Constantinople,(il y travaille pour la firme Singer)organise un attentat contre Abdul Hamid. L'attentat échoue. Joris est jugé et condamné à mort. Le Roi des Belges intervient en sa faveur et obtient sa grâce.
1905 : Mihran Kavafian, attaché à l’ambassade ottomane de Bruxelles finance personnellement le pavillon ottoman de l’Exposition universelle de Liège. Le commissaire turc étant peu fiable il nomme Cherbetdjian comme commissaire-adjoint.
1906 à 1909: Etudes universitaires du poète Daniel Varoujan à l'Université de Gand.
1916 : Un certain Nazim, secrétaire de la légation turque, favorable aux Arméniens, fournit à quelques familles des papiers pour passer aux Pays-Bas. Vrouyr, Mirtadiantz et Mouradian y mènent une campagne contre la Turquie et le génocide : ils font imprimer des timbres évoquant le génocide avec pour slogan: “Plans allemand, travail turc.”
1919 : Consulat d'Arménie ouvert dans les locaux de l'usine de cigarettes 'Araks',à Anvers(avenue Plantin Moretus).(Mr.D.Tchamkerten, consul; Mr.K.Barsamian, chancelier).
1920 : Création du Comité des Arméniens de Belgique, qui est l'organe officiel et exécutif de la communauté.
Les statuts datant de 1922, moyennant des modifications en 1952,1981,1987,et 1991, sont en vigueur jusqu'à ce jour la communauté est alors constituée d'environ 1000 personnes.
1920 : Création du Comité Philarménien . Présidente : la Comtesse d'Aarschot, fille de Boghos Nubar Pacha.
1920 : Le professeur Lebon, outre l'édition de nombreux ouvrages d'études arméniennes, inaugure à l'Université de Louvain un cours de langue arménienne.
1921 : Première exposition du peintre Chabanian à Bruxelles.
1923 : Création de la Chorale Armenia sous la direction de Vartan Sarkissian, élève de Komitas
1923 : Création de l'Union de la Jeunesse Arménienne d'Anvers
1924 : Création de la "Fondation Boghos Nubar Pacha" en collaboration avec la Fondation Universitaire de Belgique. Octroi de bourses universitaires pour post-gradués d'origine arménienne. Elle deviendra ensuite une asbl Œuvre des Boursiers Arméniens.
1925 : Expositions et séjour du peintre Sarkis Khatchatourian à Anvers (salle Wijnen) et à Bruxelles
1927 : Création de l'Union des Dames Arméniennes d'Anvers (asbl en 1934)
1927 : L'abbé Jean Nalbandian ouvre un orphelinat arménien à Bruxelles "Institut St Grégoire l'Illuminateur"
1927 : Opérettes "Achough Gharib" et"Archin Mal-Alan" à Bruxelles sous la direction de H. Ghazarian.
1928 : Création de la Croix Rouge Arménienne
1931 : Le professeur Nicolas Adontz ouvre, avec la collaboration de l'arménologue Henri Grégoire, une chaire de langue arménienne à l'Université de Bruxelles.
1935 : Création du Comité pour la traduction de la Sainte Bible dont fera partie le Professeur N. Adontz.
1935 : Soirées de musique classique organisée par l’Union de la Jeunesse Arménienne (janvier et décembre)
1936 : Etudes à l'Université de Bruxelles du futur Catholicos Zareh.
1937 : Publication à Vienne, en langue arménienne, du livre de Arakel Saroukhan: "La Belgique et les Arméniens"
1937 : Création d'un bibliothèque dans les locaux du club Arménien de Bruxelles
1937 : Commémoration du centenaire de la naissance de Raffi.(Salle de l’Atrium).
1939 : Création de l'unité des Scouts arméniens de Belgique.
1939 : Création du Comité de la Jeunesse de Bruxelles.
1939 : Vahan Khorassandjian fait don à la Société de l’ordre de Léopold d’une maison de maître qui a abritera le premier siège de la société, rue de la Science, 27 à Bruxelles. Il voulait remercier sa patrie d'adoption. C’est aussi lui qui financera la construction de l’église arménienne Saint-Sahak et Saint-Mesrob Serpotz, Tarkmantchaz (Saints traducteurs) de Marseille.
1941 : Création de l'unité des Guides arméniennes de Belgique
1947 : Première exécution des œuvres d'Aram Khatchatourian en Belgique
1948 : Célébration Jubilaire en l’honneur de S.S. Karékine Ier, Catholicos de Cilicie (Salle de l’Union Coloniale)
1950 : Représentation au Palais des Beaux Arts de Bruxelles de la pièce « La danseuse Espagnole » de T.Vrouyr
1951 : Célébration Jubilaire en l’honneur d’Archag Tchobanian (Hôtel Astoria)
1957 :Création du cercle de la Jeunesse Arménienne de Belgique
1957 ( ?) : Evocation théâtrale de l’Affaire Joris par T.Vrouyr
1958 : Création du Fonds des Jeunes, association qui organisera des vacances pour jeunes Arméniens. Camps de vacances de 1958 à 1962 et de 1978 à 1986, sous la direction de Mlle Hripsimée Karakashian, directrice de l’Ecole Tebrotzassère du Raincy. Elle enseigne la langue arménienne, des chants et des danses et une revue est publiée chaque semaine.
1958 : Inauguration solennelle de la plaque commémorant le passage de Daniel Varoujean à Gand dans l’entrée de la bibliothèque de l’université.
1960 : Premiers concerts dirigés par Aram Khatchatourian (Moura Limpani joue son concerto pour piano à Bruxelles et à Anvers: piano Lode Bax, violon Carlo Vanneste)
1965 : acquisition d'un terrain par le Fonds des Jeunes à Herselt-Ramsel.
1965 : Séance académique à l'Académie Royale de Belgique à l'occasion du 50e anniversaire du Génocide.
1968 :Edouard Jakhian, avocat,(élu bâtonnier en 1987) prononce son discours « Pourquoi Caïn ? » à la rentrée du barreau de Bruxelles.
1975 : Commémoration solennelle du 60e anniversaire du génocide:messe (télévisée)dans la Cathédrale St.Michel de Bruxelles. Chœurs dirigés par Ara Bartevian,soliste Louisa Bozabalian. Mr E.Emirzian est maître de cérémonie.
1976 : Création du Quatuor Sevan (O.Anastassian, E.Koyoumdjian)
1978 : Parution du premier numéro de HAY,bulletin d'information du Comité des Arméniens de Belgique. Rédacteur: Mr E. Jakhian qui est aussi le président du Comité.
1979 : A l'initiative du président Mr.E.Jakhian, le Comité des Arméniens de Belgique combattra activement afin que soit maintenu le paragraphe 30 dans un texte des Nations Unies citant le génocide arménien..
1979 : Représentation théâtrale de « Une bière pour l’héroïne » de T.Vrouyr
1979 : l'Ensemble National de Chants et Danses d'Arménie se produit au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
1979 : Monsieur E.Jakhian, président de la Communauté Arménienne de Belgique inaugure le Premier Congrès Arménien à Paris.
1980 : Accueil des immigrés arméniens venant de l'est de la Turquie.
1980 : Acquisition d'un foyer 'Hay Doun' rue Franz Merjay à Bruxelles.
1980 : Exposition aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire : "L'architecture Arménienne du IVe au XVIIIe siècle "
1982 : Commémoration à Gand du 100e anniversaire de la naissance de Daniel Varoujean.
1984 : Fondation des « Arméniens Démocrates ».
1985 : L'Académie Royale de Belgique organise un colloque international de linguistique, présidé par Maurice Leroy. Thème du colloque: "La place de l'Arménien dans les Langues Indo-Européennes " Y participent également les professeurs A.Mekhitarian et F.Feydit.
1986 : Au mois de juin le parlementaire Belge, Jaak Vandenmeulebroucke fait pour la première fois rapport au Parlement Européen sur la question arménienne.
1986 : Pose de la première pierre de l'Eglise Arménienne de Belgique. Architecte : Haïk Mardikian.
1987 : Constitution du Centre Social Arménien Arpag Mekhitarian qui reprend le travail de volontaires commencé en 1980,et qui a pour but d'accueillir les réfugiés venus de Turquie.
1987 : Mayrig (le roman de H.Verneuil) devient lecture obligatoire au cours de Français dans une école néerlandophone d’Anvers.(Dames van het Kristelijk Onderwijs ») et le restera quelques années.
1988 : Constitution de "SOS Arménie" afin de venir en aide aux victimes du séisme en Arménie. La communauté se mobilise et vient en aide à l’Arménie.
1988 : Fondation du club de football : Diaspora Armenia qui en 1998 deviendra Bruxelles Armenia
1989 : Organisation à Anvers d'un concert au profit de l’Arménie retransmis en direct par les télévisions de différents pays.
1990 : Consécration de l'Eglise Arménienne de Bruxelles par L.S.S. Vaskène I et Karékine II.
1990 : Acquisition de l'immeuble et inauguration du Foyer Hay Doun à Anvers.
1991 : Exposition des dessins d’enfants (Musée d’Arménie) à l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers.
1992 : Acquisition d'un immeuble par le "Centre Social Arménien Arpag Mekhitarian"
1993 : Installation de l'Ambassade d'Arménie dans les locaux du Foyer Arménien.
1993 : H.Anastassian organise le premier concours Amadeus à travers l’ Arménie et durant plus de vingt ans il récompensera des jeunes talents musicaux.
1994 : Nomination d'un consul honoraire de l'Arménie à Anvers (Mr.Haig Arslanian)
1994 : Inauguration de la ferme à Azada en Arménie, qui est une réalisation de SOS-Arménie-Belgique. Les finances proviennent aussi de nombreux donateurs belges.
1994 : Fondation de la troupe de danse HAIQ.
1995 : Semaine Arménienne à Dendermonde.
1996 : Un camion d’aide humanitaire pour le Karabagh organisée par A. Akayyan, ramène un Khatchkar repéré par H.Anastassian.
1997 : Inauguration à Ixelles (Square Michaux) du Khatchkar d’Arménie, en mémoire des victimes du Génocide en présence d’officiels et du bourgmestre d’Ixelles Yves de Jonghe d’Ardoye.
1998 : Football Club Bruxelles Armenia inscrit à l’Union belge de football.
2000 : Djivan Gasparyan se produit au Festival de Torhout World.
2001 : Fondation à Anvers du groupe de danse ‘Barekamutiun’
2003 : Jean Baptiste Baronian (écrivain) devient Académicien de l’Académie Royale de Belgique et succède à Thomas Owen.
2004 : Professeur B.Coulie, éminent arménologue, nommé recteur de l’Université de Louvain le Neuve.
2004 : à l’Université de Gand rencontre littéraire arméno-flamande sur le thème « Daniel Varoujan et Emile Verhaeren »
2004 : Me E.Jakhian nommé à la tête de la Fondation Bernheim, deuxième établissement d’utilité publique du pays par l’importance de son patrimoine et de ses actions.
2004 : Talar Dekrmanjian en finale du concours Reine Elisabeth Chant.
2005 : Aïda Kazarian (peintre) devient Académicienne à l’Académie Royale de Belgique (première femme à entrer dans la section ‘peinture’).
2005 : Parution du livre « Schoonselhof nu », sur le cimetière d’Anvers. Un chapitre est consacré à la communauté arménienne. Plusieurs Arméniens y sont enterrés sous des pierres tombales en forme de Khatchkar.
2005 : Sergey Khatchatryan remporte le 1er prix du concours Reine Elisabeth Violon.
2005 : Fondation Centre Culturel Araks à Liège.
2006 : La Fondation Boghossian acquiert la Villa Empain qui deviendra centre de Dialogue entre les Cultures d’Orient et d’Occident
2006 : Fondation de BACC : Belgian Armenian Chambre of Commerce (Valéry Safarian)
2007 : Soirée au « Carré » de Willbroek avec la communauté et l’équipe nationale arménienne de football au terme du match Belgique-Arménie.
2008 : Caroline Safarian publie sa pièce "Papiers d'Arménie ou sans retour possible" qui a été jouée dans différents théâtres de Belgique
2008 : L’Eglise Sainte Marie-Madeleine est au programme de la Journée du patrimoine.
2008 : Fondation de “Sociaal - Culturele Vereniging Armeense Diaspora 'Ardia’”Antwerpen.
2009: Publication du livre de Chakè Matossian: "Des admirables secrets de l'Ararat. Vinci, Dürer, Michel-Ange sur les traces d'Er et de Noé".
2009 : L’actrice Barbara Sarafian est en 13e place dans le Top 25 des Flamands les plus formidables de la décennie
2009 : Exposition « Arménie » à Celles.
2010 : Installation d'un Khatchkar à Banneux selon les voeux de S.Galestian.
2010 : Grandes Conférences Wolubilis : « Arménie, un génocide qui n’en finit pas » E. Jakhian
2011 : Championnat d’échecs de Belgique remporté par M. Hovhanisian
2012 : Conférence de Marie-Aude Baronian sur Atom Egoyan (Mémoire et Cinéma) à l’Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique
2012 : Conférence-débat à l’ULB «Être Arménien en Belgique »
2013 : Inauguration de l’Eglise Evangélique Arménienne de Bruxelles
2013 : Alex Miskirtchian (de Liège) Champion d’Europe de boxe.
2013 : 14 juin inauguration du Centre Culturel Arménien de Belgique.
LES PRESIDENTS DU COMITE DES ARMENIENS DE BELGIQUE, DE 1922 A NOS JOURS.
Maksoud Mirtadianz,
Pierre Mouradian,
Vertanès Mardikian,
Hampartzoum Emfiadjian,
Vartan Mourdikian,
Edouard Jakhian,
Arpag Mekhitarian,
Noubar Devletian,
Ara Vrouyr,
Noubar Devletian,
Michel Mahmourian,
Nourhan Gayda,
Philippe Barsamian,
Michel Mahmourian,
Ara Vrouyr
Karen Tadevosyan