RFI – 31/07
A Erevan, les opposants qui occupaient un commissariat depuis deux semaines se sont rendus dimanche 31 juillet, mettant fin à une crise qui aura fait deux morts et de nombreux blessés. La police, prête à lancer l’assaut, leur avait donné un ultimatum samedi. Vingt personnes ont été arrêtées.
L’assaut n’aura pas été nécessaire.
Dimanche, rapporte l’AFP, un homme qui se présentait comme l’un des opposants retranchés dans le commissariat annonçait sur un site internet que le commando allait se rendre, expliquant qu’il continuerait sa lutte depuis la prison et que sa mission était accomplie : « Nous sommes devenus l'étincelle qui a permis au peuple de se soulever »,déclarait-il.
Vendredi 29 juillet, une manifestation a en effet réuni plusieurs milliers de personnes en soutien aux opposants. Un rassemblement dispersé dans la violence. Des heurts se sont poursuivis dans la nuit et plus de 70 personnes ont été hospitalisées. Il y a eu des dizaines d’arrestations.
Samedi, lorsque la police a lancé son ultimatum, les hommes retranchés dans le commissariat ont répondu par des tirs, tuant un policier selon les forces l’ordre. Mais les opposants nient toute implication, le policier se trouvait dans une voiture à 400 mètres du bâtiment, disent-ils. Un premier policier était mort lorsque le commando avait assailli le commissariat le 17 juillet.
Les membres de ce commando se réclament de l’opposant Jiraïr Sefilian, actuellement en prison. Ils demandaient sa libération ainsi que la démission du président pro-russe Serge Sarkissian, ancien militaire élu en 2008 au terme d’un scrutin contesté.