RTL Info- 26/12
Une famille d'Arméniens est sur le point d'être expulsée après avoir été placée en centre fermé quelques jours avant les vacances de Noël. Ils vivent en Belgique depuis 9 ans. Il y a une petite fille de 11 ans, parmi les 3 enfants. Kristina, qui parle parfaitement néerlandais et est scolarisée en 6e primaire à Eeklo.
Une famille d'Arméniens a passé Noël en centre fermé. Les parents et leurs trois enfants ont été arrêtés la semaine passée pour être expulsés. Ils vivent chez nous, à Eeklo en Flandre, depuis 9 ans. Ce qui surprend, c'est le moment de leur arrestation. Ils on été arrêtés chez eux, à Eeklo durant la dernière semaine de classe avant les vacances de Noel. Kristina a 11 ans, elle est en 6e primaire dans la classe de M. Geert. Elle est en Belgique depuis ses 2 ans et est donc parfaitement intégrée, elle parle d’ailleurs parfaitement néérlandais.
"Qu'une personne soit arrachée à son foyer cette semaine-là, je trouve ça horrible"
Les services de l'office des étrangers n'ont pas voulu attendre pour enclencher la procédure d'expulsion et en début de semaine dernière, la famille a été embarquée, direction le centre fermé de Tubize. M. Geert, l’instituteur, est encore sous le choc. "Que ça soit justement une semaine où l'enfant reçoit son bulletin, prépare une petite fête de Noel, échange des cartes de vœux. Qu'une personne soit arrachée à son foyer cette semaine-là, je trouve ça horrible", explique-t-il.
"Vous me manquez vraiment très fort et j'espère que je vais vous revoir très bientôt"
Vendredi dernier, le professeur interrogé par nos confrères de VTM, a fait le trajet depuis Eeklo jusque Tubize pour remettre à Kristina son bulletin. Et pour enregistrer une petite vidéo sur laquelle la fillette ne peut retenir ses larmes en s'adressant à ses camarades de classe. "Coucou tout le monde, vous me manquez vraiment très fort et j'espère que je vais vous revoir très bientôt", peut-on l’entendre dire.
Ils attendent d'être expulsés
La famille a donc passé Noel dans un centre pour réfugiés, puisque les services de l'immigration étaient en congé. Elle est maintenant en attente de son expulsion. Le cabinet n'a pas voulu réagir à ce sujet, il s'agit d'un cas individuel dit-il. Monsieur Geert pense que l'office des étrangers peut encore changer d'avis, en tout cas c'est ce qu'il espère.