France Culture - 11/02
Une grande historienne de l'Arménie s'en est allée : Anahide Ter Minassian, décédée ce 11 février, est venue souvent dans les émissions de France Culture. Ecoutez-la : https://www.franceculture.fr/personne/anahide-ter-minassian?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1549979402
Info Collectif VAN – www.collectifvan.org: Une historienne avec un H majuscule nous a quittés le 10 février 2019.
Née en 1929, Anahide Ter Minassian est partie rejoindre l'année de ses 90 ans les grandes figures diasporiques de France qui ont disparu ces dernières années, ses ami(e)s Arpik Missakian, ainsi qu’Armen et Alice Samuélian.
Cette première génération post-génocide, issue d'apatrides arméniens ayant fui la Turquie, avait relevé le défi de la sauvegarde de la culture arménienne, couplé à celui de la réussite professionnelle. Passionnée, passionnante, Anahide Ter Minassian, gardienne de notre mémoire commune, s’en est allée en laissant heureusement derrière elle une œuvre magistrale. Ses obsèques auront lieu ce vendredi 15 février 2019 à 14 h, en la Cathédrale arménienne de Paris, 15 rue Jean-Goujon, Paris 8e. Que la Terre te soit légère, Anahide... Le Collectif VAN adresse ses plus sincères condoléances à ses enfants Roupen, Aram, Taline et Vahé Ter Minassian, à son frère Keram Kévonian (Organisation Terre et Culture), à sa nièce Dzovinar Kevonian, et à toute la famille.
Biographie en ligne sur le site des Editions Parenthèses :
Anahide Ter Minassian (26 août 1929 - 10 février 2019) était historienne. Issue d’une famille de militants arméniens, originaires de Mouch, elle a poursuivi ses études à la Sorbonne et obtenu son agrégation d’histoire ; elle a enseigné à partir de 1969 à l’Université de Paris I puis à l’École des Hautes Études en Sciences sociales.
Ses recherches ont principalement porté sur l’histoire des Arméniens aux XIXème et XXème siècles, et notamment sur l’émergence et le rôle des mouvements révolutionnaires. Elle s’est particulièrement intéressée aux aspects sociaux et culturels des différentes communautés de la diaspora et a publié d’innombrables études dans des revues spécialisées. Ses principaux articles ont été regroupés en volume dans deux ouvrages : La question arménienne (Parenthèses, 1983) et Histoires croisées, diaspora Arménie, Transcaucasie, 1890-1990 (Parenthèses, 1997).
Elle a coordonné et présenté avec Kéram Kévonian l’édition française du récit de sa grand-mère Gulizar, victime et héroïne d’un épisode emblématique dans la vie des communautés de l’Empire ottoman (Arménouhie Kévonian, Les noces noires de Gulizar, Parenthèses, 2005).
Son histoire de la première indépendance arménienne a paru aux éditions Complexe (La République d’Arménie, 1918-1920, Complexe, 1989, 2006). Elle a coordonné et préfacé (avec Houri Varjabédian), l’anthologie Nos terres d’enfance, l’Arménie des souvenirs (Parenthèses) et traduit de l’arménien le récit de Vahé Oshagan Onction (Parenthèses, 2019).