Communiqué de presse – 29/09/2020
Le cdH, par la voix du député fédéral Georges Dallemagne, condamne fermement l’attaque militaire en cours menée par l’Azerbaïdjan contre le Haut-Karabagh et l’Arménie.
La population civile est la première victime de ces tirs d’artillerie lourde et de ces frappes aériennes à la frontière entre l’Azerbaïdjan et le Nagorno-Karabagh, et ce mardi 29 dans les environs de la ville de Vardenis en Arménie.
Le cdH regrette les propos belliqueux tenus par le Président Ilham Aliyev tendant à rendre l’Arménie responsable de cette escalade alors que toutes les initiatives de dialogue prises par le groupe de l’OSCE à Minsk restent sans réponse de la part de l’Azerbaïdjan, notamment la mise en place de mesures de confiance, en particulier l’installation d’un mécanisme d’investigation de la violation du cessez-le-feu systématiquement refusé par l’Azerbaïdjan et la suppression des tireurs d’élite sur la ligne de contact.
Georges Dallemagne exprime également sa plus grande inquiétude quant au soutien affirmé de la Turquie aux côtés de l’Azerbaïdjan. Des témoignages concordants font état de recrutement de milices islamistes syriennes (Ahrar al-Sham et Jaish al-Nukhba) par la Turquie en coordination avec la pseudo Syrian National Army (créée par la Turquie pour mener sa guerre dans le nord de la Syrie).
Le Président turc devient coutumier de la mise en place de proxy guerres via des groupes syriens radicaux. Il internationalise le conflit entre l’Azerbaidjan et l’Arménie et jette de l’huile sur le feu comme il le fait en Méditerranée, en Syrie et en Lybie. Pour Georges Dallemagne, le Président Erdogan viole à nouveau clairement la Charte du Traité de l’Atlantique Nord.
Le cdH demande une condamnation ferme de la part de la Belgique de l’offensive azérie et de son sponsoring par la Turquie. Aujourd’hui plus que jamais, il est crucial de revenir à la table des négociations, d’engager un véritable dialogue et de mettre fin à la rhétorique de guerre.
Il ne peut y avoir d'alternative à une résolution pacifique du conflit du Nagorno-Karabagh.