Radio France Internationale RFI - 07/10 (Photo CAB: A Bruxelles, manifestation arménienne pour la paix 07/10)
Ce ne sont plus uniquement des mercenaires syriens qui sont envoyés en Azerbaïdjan par la Turquie pour combattre dans la région disputée du Haut-Karabakh contre l’Arménie, d’autres mercenaires sont également envoyés dans cette région pour prêter main forte à Bakou dans cette guerre. Parmi eux se trouvent des Libyens engagés par la société privée turque Sadat, proche du président truc Recep Tayyip Erdogan.
La décision d’envoyer des combattants libyens au Haut-Karabakh a été prise vendredi dernier à Tripoli, lors d’une réunion sécuritaire sécrète. Y participaient des officiers du renseignement turc et des chefs des milices fidèles au gouvernement d’union nationale, allié inconditionnel de la Turquie.
Selon certaines sources, il s’agit dans un premier temps, d’envoyer une cinquantaine de mercenaires libyens bien entraînés et de préférence spécialisés dans le lancement des missiles antichar. Ils seraient mieux rémunérés par Bakou pour leur expérience que les nouvelles recrues syriennes peu expérimentées.
Par ailleurs, près de 3 500 combattants syriens en fin de contrat en Libye ont été, en leur majorité, réacheminés vers Bakou. Ces combattants ne sont pas que syriens. Parmi eux, figurent des Tunisiens, des Somaliens et d’autres extrémistes qui avaient fait la guerre en Syrie dans les rangs du front al-Nosra.
Bakou nie l'implication de la Turquie
Dans une interview accordée jeudi 1er octobre au Figaro, Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien, a indiqué que son pays possédait « des preuves que la Turquie soutient militairement les forces d’Azerbaïdjan » dans les combats. Il l’avait aussi accusée de faire venir « des milliers de terroristes » de Syrie pour combattre aux côtés des Turcs et des Azerbaïdjanais.
Si les autorités d’Azerbaïdjan nient toujours toute implication de la Turquie dans cette guerre, la diplomatie russe a dénoncé la participation aux combats au Haut-Karabakh « de combattants de groupes armés illégaux, venant notamment de Syrie et de Libye et déployés dans la zone de conflit ».
Selon plusieurs observateurs, la guerre par procuration qui avait lieu entre la Russie et la Turquie en Libye s’est déplacée vers le Haut-Karabakh. Les pourparlers politiques pour sortir de la crise se sont intensifiés depuis septembre à Tripoli.