Unesco - 21/12/2020
Paris, 21 décembre—Point d’étape : dans son communiqué du 20 novembre dernier, l’UNESCO avait rappelé l’obligation de protection des biens culturels en vertu de la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé à laquelle tant l’Arménie que d’Azerbaïdjan sont parties.
L’Organisation avait ainsi proposé d’effectuer une mission d’expertise indépendante sur le terrain pour dresser un inventaire préliminaire des biens culturels les plus significatifs, comme préalable à une protection effective du patrimoine de la région.
Cette proposition avait reçu le plein appuides co-Présidents du Groupe de Minsk, ainsi qu’un premier accord de principe des représentants arméniens et azerbaidjanais.
Les États membres du Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé du Deuxième Protocole (1999) de la Convention de 1954, réunis les 10 et 11 décembre 2020 à l’UNESCO, ont salué cette initiative et confirmé le besoin d’une mission d’évaluation de la situation des biens culturels dans et autour du Haut-Karabakh. Le Comité a demandé à chacune des parties de réunir les conditions pour l’envoi de la mission.
Depuis le 20 novembre, l’UNESCO a effectué des propositions et mené des consultations approfondies afin de mettre en place cette mission qui, dans le cadre de la Convention, requiert l’accord des parties.
« Seule la réponse de l’Azerbaïdjan est encore attendue pour que l’UNESCO puisse aller de l’avant avec l’envoi d’une mission sur le terrain. Les autorités azerbaïdjanaises ont été sollicitées à plusieurs reprises sans succès à ce stade.
Chaque semaine qui passe rend l’évaluation de la situation des biens culturels plus fragile et plus difficile, notamment du fait des conditions météorologiques qui vont empirer au cours des prochaines semaines. La fenêtre d’opportunité qui s’est ouverte avec le cessez-le-feu ne doit pas se refermer. La protection du patrimoine est une condition importante pour créer les conditions d’une paix durable. Nous attendons donc de Bakou une réponse sans délai afin de transformer en actes les discussions constructives tenues au cours des dernières semaines », a déclaré Ernesto Ottone, Sous-directeur général de l’UNESCO pour la Culture.