Le Vif/L’Express - 1 Mai 2015
par M.-C. R. (à Erevan)

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), est-il sensible à la cause arménienne ? 

"Je n’ai pas décoré Charles Aznavour par hasard", élude-t-il. Officier de l’Ordre de Léopold, en 2004, l’illustre chanteur français lui a d’ailleurs envoyé un petit mot d’accueil à son arrivée dans la capitale arménienne. C’était deux jours après la commémoration du centenaire du génocide, le 24 avril, quand les "fleurs étaient fanées et les lampions éteints"’, selon Bernard Coulie (UCL).

 

Président en exercice du comité des ministres du Conseil de l’Europe (dont la Turquie fait partie ), Reynders s’est livré à un exercice d’équilibriste devant la Chambre de commerce belgo-arménienne, à Erevan. Il a parlé de "semaine particulièrement importante", d’ "espoir de faire bouger un certain nombre de lignes du côté d’Ankara", de "tragédie de 1915-1916", de " l’ambition belge et du Conseil de l’Europe d’arriver à une reconnaissance"’.

Reconnaissance de quoi ? Il n’a pas voulu prononcer le mot "génocide". Mais il a déposé sa fleur à l’émouvant mémorial d’Erevan.