7sur 7/ Belga -  23 mai 2015

Sous la direction de l'asbl Centre Bruxellois du Génocide Syriaque 1915 - 2015, une stèle a été inaugurée vendredi entre 13H00 et 15H30 place Van Meyel à Etterbeek, pour commémorer le centenaire du génocide de 1915 perpétré par l'empire ottoman à l'encontre des Syriaques, Assyriens et Chaldéens, en présence du patriarche de l'église syriaque orthodoxe d'Antioche Moran Mor Ignatius Afrem II Kerim et du bourgmestre de la commune Vincent De Wolf.

Plus de 700 personnes, selon la police, ont pris part à l'événement. La contre-manifestation prévue dans un lieu qui restait à déterminer a été annulée par les organisateurs. A l'initiative d'associations turques, une manifestation partira samedi à 13H00 de la Gare du Nord en opposition aux deux monuments belges relatifs au génocide, érigés à Etterbeek et à Jette.

Le monument de 2 mètres 80 représente à travers trois personnages se tenant par la main les différents peuples de Mésopotamie et les minorités chrétiennes d'Orient. Le patriarche a expliqué que la demande de reconnaissance du génocide au gouvernement turc ne recélait aucune hostilité et visait simplement à pouvoir faire son deuil et avancer dans leurs relations mutuelles.

"La Turquie n'existait même pas" "C'est l'Empire ottoman qui a commis ce génocide", rappelle Oguz Veysi, membre du comité organisateur. "La Turquie n'existait même pas. Ce sont des faits historiques. Erdogan pourrait marquer l'histoire en devenant le premier président turc à reconnaître le génocide. Ses excuses étaient déjà une première, mais elles ne suffisent pas".

Il estime que la position de la Belgique manque de clarté: "Plusieurs représentants politiques issus de l'immigration turque ont récemment eu des propos négationnistes. Le président français François Hollande et son homologue russe Vladimir Poutine se sont déplacés à Erevan (Arménie) le 24 avril pour les commémorations. Le gouvernement belge n'a quant à lui envoyé qu'un émissaire à notre inauguration".