LaLibre.be/ Belga - 18 juin 2015

Le Premier ministre Charles Michel a reconnu jeudi à la Chambre, au nom de son gouvernement, le génocide arménien perpétré il y a un siècle par le gouvernement Jeune Turc, dernière autorité de l'Empire ottoman.

Les événements tragiques perpétrés par le dernier gouvernement Jeune Turc de l'Empire ottoman, de 1915 à 1917 doivent être "considérés comme un génocide", a indiqué en substance Charles Michel interrogé à la Chambre par deux élus de la majorité.
Saluant cette intervention, le député Peter De Roover (N-VA) a annoncé le dépôt d'une résolution permettant d'aller de l'avant sur cette question.
L'intervention du chef du gouvernement a été accueillie par une salve d'applaudissements par la quasi-totalité des députés. Sur les bancs de l'opposition, plusieurs élus ont salué une déclaration "historique".

 

Le président des FDF Olivier Maingain a notamment accueilli l'intervention du Premier ministre avec "satisfaction", un "signal très clair" à travers lequel majorité et opposition peuvent se retrouver dans un élan démocratique. Il s'agit aussi du "plus cinglant démenti à la faiblesse des déclarations de Didier Reynders sur le même sujet il y a quelques semaines", a-t-il relevé alors qu'interrogé par lui à la Chambre le ministre des Affaires étrangères n'avait pas franchi le pas de la reconnaissance.

Le député Georges Dallemagne (cdH), auteur d'une proposition de résolution sur la reconnaissance, s'est également réjoui "des propos clairs et historiques tenus en séance plénière de la Chambre". M. Dallemagne a également salué une intervention "qui dénote radicalement avec les propos pour le moins ambigus et certainement calamiteux du ministre des Affaires étrangères".
Georges Dallemagne a appelé la majorité à soutenir sa résolution à l'ordre du jour de la commission des affaires étrangères de la Chambre alors que le texte de la majorité n'est pas encore prêt.
Olivier Maingain a pour sa part invité la majorité gouvernementale à soutenir la proposition de loi des FDF visant à réprimer le négationnisme du génocide arménien ainsi que le génocide des Tutsi par le pouvoir Hutu au Rwanda.