LaLibre.be/Belga - 29 novembre 2015
Les trois milliards d'euros d'aide promis par l'Union européenne à la Turquie ne doivent pas aller au gouvernement turc mais aux organisations qui oeuvrent sur le terrain pour les réfugiés, a indiqué dimanche soir le Premier ministre belge Charles Michel à l'issue d'un sommet UE-Turquie à Bruxelles. Les trois milliards d'euros seront libérés progressivement, par tranches, en fonction des signes de bonne volonté affichés par la Turquie.
La première tranche, de 400 à 500 millions d'euros, sera versée par la Commission européenne.
L'argent n'ira cependant pas au gouvernement turc, mais aux ONG et aux associations qui aident les réfugiés sur le terrain. Un monitoring sera mis en place pour vérifier que la Turquie respecte bien les engagements pris.
Parmi ceux-ci, la Turquie a promis d'oeuvrer à réduire, voire à stopper, les flux de migration illégale, un objectif que le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a rapidement tempéré en conférence de presse en indiquant qu'on "ne pouvait pas garantir moins de réfugiés à cause de la situation en Syrie". La Turquie devra aussi veiller à garantir aux réfugiés syriens l'accès au marché du travail turc et accueillir dans la dignité ceux qui fuient la Syrie.
Européens et Turcs vont à nouveau aborder la procédure d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, mais "on est encore loin d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne", a insisté à plusieurs reprises Charles Michel.