Radio Vatican (RV)– 9 avril 2016
C’est désormais officiel : le Pape François se rendra en Arménie en juin prochain, puis, lors d’un autre voyage en septembre, en Géorgie et en Azerbaïdjan.
La nouvelle a été rendue publique par la Salle de presse du Saint-Siège ce samedi 9 avril 2016. Le Pape ira d’abord en Arménie du 24 au 26 juin prochain, puis en Géorgie et en Azerbaïdjan du 30 septembre au 2 octobre 2016.
Le communiqué précise que le Pape François a répondu favorablement aux invitations de Karekin II, Suprême patriarche et Catholicos de tous les Arméniens, des autorités civiles et de l’Église catholique.
Il a également accueilli positivement les invitations de Sa Béatitude Élie II, Catholicos et patriarche de toute la Géorgie et des autorités civiles et religieuses de Géorgie et d’Azerbaïdjan. Le Pape visitera donc les trois principaux pays du Caucase, une des régions les plus périphériques d’Europe, aux confins avec l’Asie.
Les précisions de Xavier Sartre sur:
Le projet de voyage dans le Caucase est donc confirmé. Le Pape François se rendra par deux fois cette année dans cette région complexe traversée par de nombreux conflits et tensions. Preuve que le Saint-Siège a bien pris en compte la situation, François ira d’abord en Arménie, un des plus vieux pays chrétiens au monde, avant de visiter trois mois plus tard son voisin et ennemi, l’Azerbaïdjan.
Il n’a pas pu faire abstraction des vives tensions qui existent entre les deux États depuis l’éclatement de l’Union soviétique et que les affrontements début avril dans le Haut-Karabagh entre Erevan et Bakou ont rappelé.
Couplée avec sa visite à l’automne en Azerbaïdjan, la Géorgie, terre chrétienne mais dont les relations avec la Russie voisine sont très difficiles, comme le rappelle la guerre de l’été 2008 et l’impasse dans laquelle le sort de plusieurs territoires se trouvent, comme l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.
Au-delà de sa dimension politique indéniable, ce voyage sera marqué par le dialogue œcuménique et interreligieux. Œcuménique d’abord, puisque François rencontrera les Églises arménienne et orthodoxe. Interreligieux aussi puisque les Azéris sont très majoritairement musulmans, et plus précisément chiites, comme leur grand voisin, l’Iran, mais avec une pratique beaucoup plus laïque et sécularisée.
Le Pape François poursuit donc son tour des périphéries religieuses européennes, dans un des contextes les plus difficiles qui soit aujourd’hui. (CV-XS)