Le Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB), le Comité des Arméniens de Belgique et Ibuka-Belgique dénoncent l'organisation à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) ce 27 avril 2009 de la “Conférence internationale sur la question de toutes les victimes du génocide au Rwanda” par le “Cercle des étudiants africains” et le “Cercle des étudiants rwandais de Belgique et leurs amis”. Le CCOJB, le Comité des Arméniens de Belgique et Ibuka-Belgique s'inquiètent de ce que les autorités académiques aient ainsi permis que des orateurs affectant de reconnaître le génocide des Tutsis alimentent, dans une enceinte de l'ULB, le fantasme d'un contre-génocide des Hutus par le Front Patriotique Rwandais (FPR) qui renvoie dos à dos victimes et bourreaux. S'adressant aux plus hautes autorités de notre pays, l'un des conférenciers écrivait pourtant en mars 2009: “Nous affirmons toujours que le génocide Tutsi a eu lieu et ses auteurs doivent être punis. Mais, avec preuves à l'appui, nous signalons que les Hutus ont été tués en masse systématiquement de façon que l'ONU et différents rapporteurs parlent de génocide pour qualifier les crimes commis par le FPR contre les Hutus. (…) Il est inimaginable que la Belgique et ses institutions comme le Sénat et le Parlement continuent à discriminer les victimes hutus du génocide commis par le FPR. (…) Réagissez et dites “non” au régime génocidaire du FPR au Rwanda”. Le CCOJB, le Comité des Arméniens de Belgique et Ibuka-Belgique s'alarment de la caution donnée par l'ULB à un révisionnisme sournois qui tend à minimiser le génocide des Tutsis par le Hutu Power en créant la fiction d'un double génocide, en dépit du souci louable du Professeur d’Histoire à la Faculté de Science Politique Pieter Lagrou de prendre ses distances avec les affirmations des trois autres intervenants. Joël Rubinfeld, Président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique Le 30 avril 2009 |