Dhnet.be - J. Th. - 01/04
Le référendum constitutionnel turc a des répercussions en Belgique comme les débordements l'ont confirmé jeudi soir à devant l'ambassade à Bruxelles.
Selon l’échevin schaerbeekois Sait Köse (Défi), la décision des Pays-Bas et de l’Allemagne d’interdire mi-mars à des ministres turcs de participer à des meetings politiques sur leur territoire dans le cadre du référendum constitutionnel turc témoignait d’une démocratie à deux vitesses et d’une certaine inconsistance au sein de l’Union européenne.
C’est en substance ce que l’élu belgo-turc a déclaré dans une interview accordée en turc et publiée le 11 mars dernier sur le site turcophone Yeni Vatan, expliquant ne pas comprendre pourquoi les membres du gouvernement turc avaient été empêchés d’entrer aux Pays-Bas et en Allemagne.
Un point de vue partagé par de nombreux membres de la diaspora turque, même les anti Erdogan (NdlR : le premier ministre turc) dont Sait Köse est loin d’être un partisan, mais qui tranche par le silence observé par l’échevin et la quasi-totalité des élus belgo-turcs quand il s’agit de critiquer la sévère répr ession menée par Erdogan .
"Les politiciens turcs de Belgique se permettent des déclarations en turc qu’ils ne feront jamais en français ou néerlandais. Ici, avec ces déclarations, il faut reconnaître que c’est un peu l’hôpital qui se fout la charité", constate Mazyar Khoojinian, historien de l’ULB et spécialiste du paysage associatif belgo-turc.
J. Th.