Libération -10.02.20 - (Crédit photo OSCE/Mikhail Evstafiev)
Dictatures. Dirigé par Ilham Aliyev depuis 2003, l'Azerbaïdjan est un Etat qui poursuit (en vain) des journalistes français car il ne veut pas qu'on dise qu'il est une «dictature». Mais qui ne semble pas faire grand-chose pour se débarrasser de cette image.
La mission d'observation électorale de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) doute en effet de l'«honnêteté» des résultats des dernières législatives anticipées du pays : le parti au pouvoir Yeni Azerbaïdjan a remporté 65 sièges sur 125 au Parlement, après le dépouillement lundi des bulletins de vote dans 87% des districts électoraux de cette ex-république soviétique riche en pétrole.
Le reste des sièges doit revenir à différents partis largement considérés comme pro-présidentiels. L'opposition n'emporte qu'un siège.
«Des violations significatives de procédure lors du décompte et de la tabulation [des résultats] suscitent des doutes quant à l'honnêteté des résultats», avance l'OSCE dans un communiqué. «La législation et l'environnement politique restrictifs ont empêché une véritable compétition» électorale, écrit-elle, affirmant que les «électeurs n'avaient eu pas de choix réel». Même si plus de 1 300 candidats de 19 partis ont participé au scrutin, «la campagne électorale était imperceptible à cause d'un environnement politique sous contrôle», assure encore l'OSCE.
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