Communiqué du CCLJ - Centre Communautaire Laïc Juif David Susskinddi - 05/10/2020 par Benjamin Beeckmans, Président du CCLJ
Le Centre communautaire laïc juif (CCLJ) entend exprimer sa solidarité envers la communauté arménienne de Belgique suite à l’offensive militaire lancée par l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh.
Depuis de nombreuses années, le CCLJ s’est montré solidaire des Arméniens dans le cadre du combat pour la reconnaissance du génocide qu’ils ont subi en 1915 et la pénalisation de sa négation. Aujourd’hui, alors que les combats ne cessent de s’intensifier en touchant de nombreux civils et que les Arméniens demeurent isolés, il nous paraît impératif de nous mobiliser pour qu’un cessez-le-feu intervienne dans l’immédiat et que cesse toute ingérence extérieure dans cette région du Caucase.
Nous déplorons évidemment le rôle inquiétant et néfaste joué par la Turquie dans cette crise. Depuis le début de l’offensive militaire azerbaïdjanaise dans le Haut-Karabakh, les autorités turques soufflent les braises sur le feu en affichant vigoureusement un soutien inconditionnel à l’Azerbaïdjan. Loin de se contenter de déclarations bellicistes outrancières envers les Arméniens, la Turquie a envoyé sur le théâtre des opérations des centaines de djihadistes syriens supplétifs de l’armée turque dans le Nord de la Syrie combattre aux côtés des forces azerbaïdjanaises.
Ces mercenaires et ces djihadistes syriens armés et envoyés par la Turquie commettront inévitablement des massacres sur des populations civiles analogues à ceux qu’ils ont commis en Syrie. La Communauté internationale ne peut ignorer le danger que représente cette présence djihadiste dans cette poudrière.
Nous en appelons donc à la Communauté internationale et à toutes les parties prenantes à multiplier les efforts pour mettre fin aux combats, notamment en s’abstenant de livrer des armes aux agresseurs, et négocier un règlement pacifique à ce conflit aux enjeux géopolitiques majeurs. Si aucune solution diplomatique n’est apportée à ce conflit qui dure depuis trente ans, ce qui se produit aujourd’hui dans le Haut-Karabakh risque de se reproduire à nouveau dans les années à venir.