• « L'IMMORTELLE DE TREBIZONDE »  de  Paule HENRY-BORDEAUX. Editions Thaddée. Paru le 14/11/2014
  • « LES DOUZE PILIERS DE L’IDENTITE ARMENIENNE » par Robert DER MERGUERIAN. Editions Thaddée.Paru le 04/11/2014
  • « LES METAMOPRHOSES DE TIGRANE. L’épopée arménienne dans le théâtre classique et l’art lyrique » (2 tomes) par SIRANOSSIAN Alexandre, YEVADIAN Maxime K. Date de publication : 30/10/2014.  Editeur Karthala.

 

  • L'immortelle de Trébizonde 

Paule Henry Bordeaux

Paule Henry Bordeaux (1903-1999), fille de l'académicien Henry Bordeaux, n'est âgée que de 27 ans quand est publié, en 1930, son premier roman, Antaram (L'immortelle) de Trébizonde, sous forme de feuilleton dans les colonnes du Figaro, et dans la foulée, en un volume édité par Albin Michel.

Salué par la critique, le roman obtient une mention spéciale au prix Femina. C'est la première fois qu'un auteur français retrace en un véritable tour de force deux histoires à travers une fiction d'une puissance d'évocation saisissante en grande partie inspirée de faits réels : l'élimination des Arméniens dans l'Empire ottoman en 1915, suivie de la lutte de libération nationale de leurs compatriotes retranchés dans le Caucase. Au terme d'une lutte désespérée, un véritable miracle géostratégique s'accomplit : la création de la République arménienne de 1918 dont l'actuelle Arménie est l'héritière.

Grâce à ses talents conjugués d'historienne, de romancière et de grand voyageur en Orient - elle a pu recueillir des témoignages de survivants en Syrie - Paule Henry Bordeaux a réussi un coup de maître.

 

  • Les douze piliers de l'identité arménienne

Robert Der Merguérian

Mystérieuse Arménie. D'où son peuple trois fois millénaire tire-t-il ce souffle de vie qui lui a permis de se distinguer parmi de nombreuses ethnies et surtout, de survivre quand tant d'autres ont disparu? Quel est son secret ?

La réponse de Robert der Merguérian qui relève pour la première fois ce défi tient dans une synthèse magistrale, concise et limpide, en douze points. Au contact des plus grandes et anciennes civilisations d'Orient et d'Occident, les Arméniens ont créé une culture originale dont la richesse surprenante lui confère une portée universelle. Un paradoxe quand on sait que les Arméniens sont peu nombreux : trois millions vivent dans la République d'Arménie et presque autant, sinon plus, en diaspora. Tel le Phénix, le peuple arménien allie deux génies : créateur et guerrier car il doit se défendre en permanence.

En 1915, il est le premier à être terrassé par un fléau monstrueux, le génocide dans sa forme moderne. Un Arménien sur deux meurt. Mais trois ans plus tard, il arrache son indépendance les armes à la main, dans les confins orientaux de sa zone de peuplement. Un véritable miracle quand on sait que le dernier royaume de Grande Arménie s'est éteint en 1045.

Robert der Merguérian est professeur émérite de l'université de Provence où il a fondé la chaire d'études arméniennes, docteur honoris causa de l'université d'Etat d'Erevan. Il vit à Marseille. Il est l'auteur de plusieurs livres et traductions, dernièrement en 2012 d'un manuel pratique Arménien moderne, aux Presses Universitaires de Provence.

 

  • Les métamorphoses de Tigrane, L’épopée arménienne dans le théâtre classique et l’art lyrique

SIRANOSSIAN Alexandre, YEVADIAN Maxime K. Les oeuvres présentées dans cet ouvrage apportent un éclairage inédit sur la culture européenne de l’époque moderne, tout en proposant un champ nouveau aux études arméniennes.

Au travers de figures devenues légendaires, l’Arménie et les Arméniens furent évoqués par des auteurs tels que Corneille, Molière, Metastasio, Goldoni, et des compositeurs comme Cavalli, Keiser, Hasse, Haendel et Vivaldi.

Jusqu’ici, on ne connaissait qu’une vingtaine d’œuvres théâtrales et lyriques mettant en scène des personnages arméniens. Les recherches menées par Alexandre Siranossian font état de plus de six cents pièces de théâtre et opéras, nous offrant une matière inédite, touchant à tous les domaines de l’art, de la littérature à la peinture.

L’auteur a voulu faire revivre ce moment d’engouement dans l’histoire européenne, lorsque rois et princes admiraient, dansaient et jouaient sur des œuvres inspirées par l’Arménie et son prestigieux passé.

Si l’on connaît la place occupée par les Arméniens dans le monde économique européen autour du XVIIe siècle, bien documentée, on demeure frappé de voir combien la présence arménienne fut importante dans le quotidien et dans les représentations mentales des élites européennes.

Maxime Yevadian s’est attaché à éclairer la dimension historique de ces tragédies, comédies et drammi per musica, et permet au lecteur de découvrir les sources d’inspiration de leurs auteurs. Des chapitres traitant de la matière lyrique mettent en lumière cet ensemble, avec des illustrations originales, souvent inédites, qui surprendront par leur richesse et leur diversité. Le lecteur découvrira un nouvel aspect des personnages du théâtre et de l’art lyrique, dont les origines demeurent souvent inconnues du public.

Le second volume contient des notices sur les auteurs et les œuvres sélectionnées, donnant des clés pour accéder à cette richesse artistique largement méconnue. L’ouvrage s’adresse au grand public, amateur de théâtre et d’opéra, mais aussi à ceux que passionne l’histoire de l’Arménie, réelle ou fantastique.

Alexandre Siranossian, pianiste, chef d’orchestre, est l’auteur de nombreux articles dédiés à la musique. Heureux chercheur, il a notamment retrouvé les archives et l’œuvre du pianiste-compositeur Stéphan Elmas, un manuscrit inédit du R. P. Komitas, et la partition originale de la première symphonie, dite Italienne (1869 1872), de Vincent d’Indy, créée soussa direction en 2005, avec l’orchestre philharmonique d’Arménie.

Maxime K. Yevadian, titulaire de la Chaire d’Arménologie de l’Université catholique de Lyon, historien, travaille sur la christianisation de l’Arménie, et, plus généralement, sur l’Arménie antique et médiévale. Ont déjà été publiés aux Sources d’Arménie les ouvrages : « Dentelles de pierre, d’étoffes, de parchemin et de métal » ; « L’Art des Chrétiens de l’Arménie au Moyen Âge » ; « La grammaire ornementale arménienne » (2006) ; « Christianisation de l’Arménie, Retour aux sources » en deux volumes (2007-2008).