LaLibre.be. Par M.U. & Gilles Toussaint - dimanche 04 octobre 2015  

Europalia Turquie, que le président Recep Tayyip Erdogan inaugurera à Bruxelles, n’est pas au goût de tous, et notamment des minorités qui peuplent le territoire turc.

Arméniens, Assyro-chaldéens, Syriaques-araméens, Grecs pontiques, ainsi que différentes organisations juives dont le CCOJB, ont dénoncé ce festival qui risque, selon eux, de ne proposer qu’une "lecture falsificatrice de l’histoire" et de "masquer le centenaire des génocides".

La communauté kurde, qui représente près de 20 % de la population de la Turquie, se dit exclue de l’événement. "Si Europalia avait intégré des représentants de tous les peuples de Turquie, il n’y aurait pas eu de problème. Mais un festival organisé sous le contrôle de la Turquie, qui opprime ses peuples, c’est une discrimination, un manque de respect total, un crime", s’insurge Derwich Ferho, président de l’Institut kurde de Bruxelles.

Kristine de Mulder, directrice générale d’Europalia, a pourtant assuré que les communautés arménienne, grecque, assyrienne ou kurde seraient également mises en lumière lors du festival. Une promesse face à laquelle M. Ferho reste sceptique. "Nous avons essayé de prendre contact avec les organisateurs, pour être présents également, mais ils nous ont ignorés. S’il y a des collaborateurs kurdes, je vous assure qu’ils n’ont aucune valeur, puisqu’ils travaillent sûrement avec l’Etat turc." (...)

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