Dh.be - 23 novembre 2015
À la une de l'hebdomadaire américain "The New-Yorker", un dessin de l'auteur français d'origine arménienne Charles Berberian.
Ce sont des Parisiens dont un avec un béret. Ils sont en terrasse, trinquent, boivent et célèbrent la vie. Mais un ciel rouge sang menace. Et la suite est connue...
Quoique cette scène puisse s'envisager à la fois comme prélude et épilogue des attentats de Paris. Elle est représentée par le dessinateur français Charles Berberian.
Et c'est sans nul doute l'une des plus poétiques évocations des événements tragiques de ce vendredi 13, mise à la une de la presse.
Le dessin rappelle des propos que nous confiait il y a quelques jours, Juliette Simont, chargée de cours à l'ULB et chercheuse au FNRS: "Et, oui, la perception de ce que sont ces terrasses, du mode de vie qu'elles manifestent, de la douceur de vivre qui s'y exprime, cette perception devient forcément plus aiguë.
Paris, ce sont des terrasses, partout, presque à tous les coins de rue, des lieux de convivialité, des lieux festifs, des lieux de travail aussi: on y lit, on y écrit, on y étudie. Des lieux où l'activité principale est la conversation; et finalement, que la terreur s'en prenne à la conversation, ou à la musique, c'est très cohérent. [Ce dimanche], il est vrai que ces terrasses timidement repeuplées avaient l'air de lieux de résistance, infiniment précieux, infiniment fragiles."