Dhnet.be/Belga - 14 décembre 2015
Le bureau politique du cdH a confirmé lundi la décision prise le 29 mai d'exclure du parti la députée et conseillère communale schaerbeekoise Mahinur Özdemir. Cette élue, d'origine turque, avait refusé de reconnaître le génocide arménien, une attitude jugée contraire aux valeurs défendues par les centristes francophones. Mme Özdemir avait introduit un recours contre la décision prise alors par le comité de déontologie, d'éthique et d'arbitrage du parti. Elle s'estimait victime d'une injustice et affirmait qu'elle n'avait pas enfreint le code de déontologie du cdH.
Le président, Benoit Lutgen, s'est réjoui de cette confirmation du bureau politique. "L'engagement politique réclame de la clarté et une adhésion totale aux valeurs de notre projet", a-t-il déclaré.
L'intéressée a dénoncé la procédure qui, selon elle, n'a pas respecté les statuts du parti. Elle aurait dû être entendue par le bureau politique mais n'a eu droit le 15 octobre qu'à un entretien avec une délégation de 4 représentants (les députés Christian Brotcorne et François Desquesnes, la présidente du cdH liégeois Vinciane Pirmolin et le responsable d'"Action solidaire" John Lewis) en compagnie de son avocat, Réginald de Béco. Un mémoire leur a été remis à cette occasion.
"C'est une manière de fonctionner qui n'honore pas un parti démocratique. J'ai accepté de rencontrer par courtoisie cette délégation mais je n'ai jamais été entendue par le bureau politique. Quelle vérité voulait cacher le cdH à ses membres? " demande la députée.
Sur le fond, Mme Özdemir affirme qu'on lui reproche des propos sur le génocide arménien qu'elle n'a jamais tenus.
La députée bruxelloise n'a pas encore pris de décision sur une éventuelle action en justice. Elle ne se prononce pas non plus sur l'avenir de sa carrière politique. Demain/mardi, elle communiquera une réaction plus circonstanciée.