LaLibre.be - Guy Duplat  - 06 janvier 2016  

La sœur de Léa Salamé succède à Diane Hennebert dans ce magnifique lieu bruxellois.

Diane Hennebert étant partie pour diriger l’école expérimentale de haut niveau qu’elle a créée, "Out of the box", c’est Louma Salamé qui lui succède à la tête de la magnifique Villa Empain à Bruxelles.

La Française Louma Salamé est née en 1981, diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux- Arts (Paris) et de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (Paris) en 2006.

Commissaire d’exposition indépendante, notamment l'exposition Chemins de Traverse (St Denis) en 2015 et Mental Map en 2012. Chargée d’études au Guggenheim (New York) en 2007 et au Mudam (Luxembourg) en 2009, dans l’équipe de Marie Claude Beaud. Chargée de communication pour le musée du Louvre Abu Dhabi pendant 5 ans, directrice de la communication et des publics au Mathaf en 2013-2014 (à Doha) et à l'Institut du monde arabe (Paris) en 2015.

Elle est maintenant directrice générale de la Fondation Boghossian-Villa Empain.

Célèbre famille libanaise

Louma Salamé est aussi la sœur cadette de Léa Salamé, la célèbre chroniqueuse d’"On n’est pas couché" sur France2 et journaliste sur France Inter.

Louma et Léa sont les filles de Ghassan Salamé qui fut ministre de la Culture au Liban dans le gouvernement de Rafic Hariri de 2000 à 2003 et conseiller spécial de Kofi Annan. Il dirige entre autres, la Paris School of International Affairs de Sciences Po.

Leur mère est Mary Boghossian, née à Alep en Syrie et soeur des dimantaires Jean et Albert Boghossian, qui ont créé et gèrent la Fondation Boghossian qui possède la Villa Empain. Elle est mariée au Français Raphaël de Montferrand. Sa nomination ne pourra que renforcer les liens entre la Villa Empain et la famille Boghossian.

Rappelons que la Villa Empain, magnifiquement restaurée à l’identique, a rouvert ses portes en 2010 et organise régulièrement de remarquables expositions et des rencontres culturelles entre l’Occident et l’Orient.

La famille Boghossian, riche famille d’origine arménienne (passée par la Syrie et le Liban) voulait d’emblée en faire un "centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Orient et d’Occident". Le fer de lance du projet est Jean Boghossian, aidé pendant cinq ans par le dynamisme sans faille de Diane Hennebert. Les Boghossian aident par ailleurs nombre d’œuvres humanitaires au Liban, en Arménie et, avant guerre, en Syrie.