Stefan Füle imagine bien la Turquie membre de l’Union
Passé. Son passé communiste et ses études à Moscou n’empêcheront visiblement pas le Tchèque Stefan Füle de devenir commissaire européen en charge de l’Elargissement. "Tout le monde a une histoire personnelle, et la mienne est celle de l’époque et du lieu où j’ai grandi", a-t-il expliqué mardi, lors de son audition par les eurodéputés. "Ce qui est important, c’est qu’au moment où j’ai été suffisamment libre et mûr pour faire un choix, j’ai offert mon expérience et mes capacités à la Tchécoslovaquie, puis à la République tchèque." Certains appelleront cela de l’opportunisme.
Quoi qu’il en soit, Stefan Füle n’a pas fait mauvaise impression hier. Même s’il aura déçu les opposants à une adhésion de la Turquie à l’Union européenne. A ses yeux, se contenter d’offrir un "partenariat privilégié" à Ankara, comme le plaident Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, n’est pas envisagé. "Oui", il peut l’imaginer devenir Etat membre. "Il en va de la crédibilité de l’UE, mais c’est aussi en premier lieu à la Turquie de remplir les critères." S.Vt.