Communiqué de presse
La persécution systématique des Arméniens de la République soviétique d'Azerbaïdjan a commencé il y a exactement vingt deux ans dans la ville de Soumgaït. Entre le 27 et le 29 février 1988, les 26000 habitants arméniens de cette ville industrielle située à 30 km au nord de Bakou, ont été la cible d'une des persécutions les plus horribles et sadiques de l'histoire humaine avec pour objectif leur expulsion définitive. Officiellement, les autorités soviétiques ont dénombré 32 morts. Cependant, des témoignages évoquent entre 400 à 500 victimes. Aucune enquête judiciaire n’avait été diligentée à l’époque.
En novembre 1990, une deuxième phase d'expulsion de la population arménienne a eu lieu dans la capitale Bakou ainsi que dans la deuxième plus grande ville d’Azerbaïdjan Kirovabad (aujourd'hui Gjandsche). Ces expulsions ont été suivies en avril 1991 par le lancement d’une opération militaire nommée «Opération anneau», avec pour objectif un plan d’extermination des habitants autochtones des villages arméniens dans la région autonome du Nagorno-Karabakh.
Cette politique d’anéantissement a été couronnée en décembre 2005 par la destruction de trois mille croix-de-pierre arméniennes de très haute valeur artistique et historique (à l’origine au nombre de 10000) de la nécropole de Djougha (dans l’enclave du Nakhitchevan). Ces croix-de-pierre ont été littéralement pulvérisées par les forces armées azéries.
Cette obsession destructrice a été documentée par des enregistrements vidéo qui ont été présentés par une délégation internationale, dirigée par le Groupe parlementaire Suisse-Arménie à l'ancien directeur général de l'UNESCO, M. Koïchiro Matsuura, le 16 octobre 2006. Malgré ces preuves irréfutables, la République d’Azerbaïdjan n'a pas été condamnée par l'UNESCO et n’a pas non plus été traduite devant un tribunal international.
Le mois dernier, l'Azerbaïdjan a déclenché une vaste campagne de propagande avec l’appui de certains médias européens. Cette campagne vise à détourner l'attention de l’opinion publique de la lourde responsabilité que porte l’Azerbaïdjan en matière des crimes contre l'humanité. La Arbeitsgruppe Anerkennung - gegen Genozid und für die Völkerverständigung (AGA) et l'Association Suisse-Arménie (GSA), regrettent que l’objectivité de certains médias puisse ainsi être altérée par la propagande initiée par un Etat, et invitent ces derniers au travail journalistique sur la question de l’ethnocide des Arméniens en Azerbaïdjan respectant les principes d’impartialité et d’indépendance.
Association Suisse - Arménie (ASA), Case postale 497, CH - 3000 Berne 14
Arbeitsgruppe Anerkennung - gegen Genozid, für Völkerverständigung g.e.V. (AGA), Postfach 41 10 24, D-12120 Berlin
Contact: Sarkis Shahinian, Président de l'ASA;
Documentations annexées:
• «Von Sumgait bis Baku: Versuch einer menschenrechtlichen Beurteilung»: Texte qui sera prononcé par Dr. Tessa Hofmann, Berlin, lors de la commémoration des victimes de Soumgaït, à Berlin Charlottenburg, le 27 février 2010 (en allemand, annexe)
• «Proteste gegen den (eigenen) Balken im Auge des Anderen – Der Karabach-Konflikt in aktuellen und kontroversen TV-Kurzfilmen (Euronews, Deutsche Welle)»: analyse de Christian Kolter, Berlin (en allemand, annexe)
• Video de la destruction de la nécropole arménienne de Djougha: http://www.youtube.com/watch?v=JZu2zqFE_gI
• Memorandum à l'attention du Directeur général de l'UNESCO M. Koïchiro Matsuura concernant la destruction de la nécropole de Djougha: http://www.armenian.ch/forum/Docs/Jugha/Jugha-MemorandumUNESCO_F.pdf
• Résumé chronologique du conflit du Karabakh: http://www.nkrusa.org/nk_conflict/facts_evidence.shtml