Une dépêche de l’agence de presse turque CIHAN (21/10/2011) reprise par l’ensemble de la presse turque rapporte « les médias belges refusent de qualifier le PKK d’organisation terroriste » et utilise plutôt des termes comme « rebelles kurdes » ou « membres du Parti des travailleurs du Kurdistan ».

L’article critique le supposé parti pris pro-PKK des quotidiens belges comme De Morgen, Le Soir, De Standaard et Gazet van Antwerpen qui auraient déclenché « des protestations au sein de la population turque en Belgique » notamment sur les réseaux sociaux. Des initiatives seraient même lancés au sein de la communauté turque pour empêcher l’achat de ces journaux.

Des mandataires belges qui critiquent la presse belge… en turc

Interpellée par l’agence de presse turque, la députée bruxelloise Mahinur Özdemir (CDH) explique que " le PKK se trouve sur la liste européenne des organisations terroristes, que les événements sont des faits terroristes et que l’attitude de la presse [belge] n’est pas objective. Le PKK est une organisation terroriste et on ne peut pas débattre de ce fait" . D’après l’article, « l’une des critiques les plus féroces à ce sujet » émane d’un ex-journaliste devenu député flamand Veli Yüksel (CD&V). Selon lui, certains médias belges ne font pas la différence entre le PKK et le peuple kurde et il s’interroge sur la sympathie des médias belges à l’égard du PKK. "Si une institution comme l’UE a désigné le PKK comme organisation terroriste, c’est qu’il y a de bonnes raisons et il faut soutenir cela. Je pense que l’attitude des médias [belges] n’est pas objective" , explique Veli Yüksel. Enfin, la sénatrice SP.A Güler Turan répète de son côté que " le PKK figure sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne" .

MISE A JOUR (26/10/2011) : Une plateforme des associations turques de Belgique annonce une manifestation à Bruxelles ce samedi (29/10/2011). Un extrait de leur communiqué s’en prend "à certains médias belges et européens" qui " présentent ces terroristes presque comme des héros et la Turquie comme une force d’occupation. On ne peut pas présenter la terreur ou les terroristes comme des victimes. Ceux qui soutiennent et entretiennent le terrorisme doivent savoir qu’ils peuvent un jour eux aussi être confrontés au terrorisme"

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