Van Miert : « Si on accepte la Turquie, il sera impossible de refuser l’Ukraine, la Géorgie et d’autres républiques de l’ex-empire soviétique. L’Union européenne deviendrait alors totalement ingérable ».
Le professeur Karel van Miert, ancien Vice-président de la Commission européenne, ancien ministre belge et ancien président du S.P. (parti socialiste flamand) est en vedette de l’hebdomadaire Le Vif/L’express paraissant ce 20 mars, qui lui consacre 3 pages d’entretien sous le titre : « Face à la crise, une Europe sans moyens ».
Extraits :
Q. : L’arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche changera-t-elle la donne ? L’Europe doit-elle se rapprocher des Etats-Unis ?
R. : Que nous devions nouer des relations suivies avec les Etats-Unis, c’est l’évidence même. Mais nous devons parfois aussi oser nous distancier. A l’époque de la guerre en Irak, j’aurais souhaité que l’Europe dise clairement aux Américains : vous faites fausse route ! Malheureusement, l’Europe a été inexistante, une fois de plus. Même constat vis-à-vis de la Russie : L’Europe devrait mener sa propre politique, sans calquer ses positions sur celles de l’OTAN, comme c’est trop souvent le cas. Autre exemple : Les Etats-Unis veulent à tout prix que nous intégrions la Turquie dans l’Union européenne. C’est un peu comme si nous, nous demandions aux Américains d’accepter que le Mexique fasse partie des Etats-Unis…Eux, ils ont bâti un mur entre le Mexique et leur pays ; nous, nous entretenons de bonnes relations avec la Turquie. Mais je pense néanmoins qu’elle ne doit pas rejoindre l’Union.
Q. Parceque la population turque est en majorité musulmane ?
R. : Non, je n’ai pas de problème particulier avec l’Islam. (…)
Lire la suite dans LE VIF/L'EXPRESS du 20 mars 2009 pages 8 à 11
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