A l'occasion du 97e anniversaire du génocide des Arméniens, les candidats présidentiels Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont succédé, mais sans se rencontrer, devant le monument du souvenir érigé près du pont des Invalides, sur la rive droite de la Seine, à Paris. Le même jour, le président américain Barack Obama a appelé à une "reconnaissance totale, franche et juste des faits".

Par contre, les principaux dirigeants politiques belges étaient absents lors de la commémoration du génocide des Arméniens à Bruxelles.

En France, François Hollande a rappelé ses initiatives passées pour la reconnaissance officielle du génocide et s'est félicité du large consensus existant en France sur la question. "Nous pouvons nous rassembler, c'est si rare", a-t-il dit devant les quelques centaines de personnes présentes. "Vous allez permettre, quelle que soit la décision des Français, d'arriver au même aboutissement de votre combat".

"Quelles que soient les pressions qui s'exercent, je tiendrai bon, votre histoire ne sera jamais oubliée parce qu'elle ne pourra plus être contestée", a-t-il ajouté en promettant, s'il était élu le 6 mai, de revenir à cette même cérémonie "chaque année comme président de la République".

Nicolas Sarkozy s'est pareillement félicité que ces idées soient "partagées très au-delà des frontières partisanes" en France.

Il a invoqué sa reconnaissance récente de l'abandon par la France des harkis, les supplétifs de l'armée française à la fin de la guerre d'Algérie il y a 50 ans, pour presser la Turquie à faire de même pour le génocide de 1,5 million d'Arméniens en 1917. "Tant qu'on ne reconnaît pas la faute (...) le pardon est impossible", a-t-il dit.

Le président Obama a, de sa part, assuré que cet anniversaire devait "honorer la mémoire du million et demi d'Arméniens qui ont été brutalement massacrés ou ont marché vers la mort". "A travers nos mots et nos actions, il est de notre obligation d'entretenir la flamme du souvenir de ceux qui ont péri et de nous assurer que de tels chapitres sombres de notre histoire ne se répètent plus jamais".

Quant à la Belgique, ni le premier ministre Elio di Rupo (PS), ni sa principale collaboratrice Vice-première Laurette Onkelinx, qui ont participé au rassemblement électoral de Hollande en France, n'ont fait de geste pendant cette journée de commémoration.

Lors de la cérémonie au Mémorial à Ixelles étaient présents seulement Viviane Teitelbaum, députée régionale (MR), ancienne présidente du Comité de Coordination des organisations juives de Belgique, Christos Doulkeridis, secrétaire d'Etat régional bruxellois au logement (Ecolo), Armand De Decker, vice-président du Sénat fédéral (MR), Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen (Ecolo).

 "Aucun élu PS, CDH, FDF ni d'un parti flamand," dit l'observateur Pierre-Yves Lambert qui était présent à la cérémonie, "parce que dans tous ces partis il y a des élus turcs négationnistes." Il rappelle également qu'il y en a un même au MR. (http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/5503)

 Le 24 avril était une journée de la honte pour des leaders politiques belges.

 Info-turk.be