Le nouveau bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir, était interrogé ce matin : reconnaît-il ou pas le génocide arménien? Question touchy pour l’élu d’origine turque, accusé par certains de négationnisme.
L’affaire remonte déjà à 2003. Dans une interview au journaliste Mehmet Koksal, Emir Kir parle alors de «prétendu génocide arménien».
Depuis, l’expression et les accusations de «négationnisme» collent aux basques de l’élu socialiste.
Ce matin, il était l’invité de la Première. Nouvelle question. Nouvelle esquive. Il ne conteste pas. Mais il ne «dit» pas non plus.
L’affaire des historiens ?
Le futur ex-secrétaire d’État bruxellois à la propreté publique Emir Kir, d’origine turque, va devenir bourgmestre de Saint-Josse. Bourgmestre négationniste?
Fait-on du communautarisme quand on lui pose la question du génocide arménien? Est-il négationniste quand il refuse de se prononcer clairement sur le génocide arménien?
«Il appartient aux historiens de trancher», répète-t-il. «C’est reconnu par les instances internationales», ajoute-t-il.
En l’occurrence par les Nations Unies, qui ne reconnaissent que trois génocides, dont celui des Arméniens en 1915/1916 (extermination des deux tiers des Arméniens vivant sur le territoire turc).
« Du n’importe quoi ! »
Manifestement lassé de voir revenir le dossier sur la table, Emir Kir soupire : «Je ne vois pas en quoi, moi, bourgmestre…»
«Est-ce le mot génocide qui dérange? Dire ce mot-là…?» insiste Bertrand Henne sur La Première? «C’est du n’importe quoi!» réplique le mandataire. «Jamais je n’ai nié les faits! Aux historiens de trancher. C’est reconnu au niveau des instances internationales. Point barre !» persiste Emir Kir.
Il a néanmoins soigneusement évité le mot «génocide».
17 octobre 2012