Son émoi est compréhensible. A une écrasante majorité, les députés ont confié la mission de défendre les intérêts des citoyens confrontés aux dysfonctionnements de l’Etat à Mehmet Nihat Omeroglu. Or ce magistrat à la retraite est un des juges de la Cour de Cassation qui ont confirmé la condamnation de Hrant Dink pour « dénigrement de l’identité nationale ». Qui plus est, il a « activement fait pression » en ce sens, selon Cengiz.
Six mois plus tard, le 19 janvier 2007, le journaliste d’origine arménienne était abattu à Istanbul par un ultranationaliste. L’élection d’un ombudsman, dont la fonction de médiation exige l’impartialité, était une réforme demandée de longue date par Bruxelles à Ankara. Elle devait symboliser la consolidation de la démocratie dans ce pays candidat à l’entrée dans l’Union européenne. Le choix de Mehmet Nihat Omeroglu n’est pas de bon augure alors que la Turquie pointe à la 76e place sur 97 des pays pour le respect des droits fondamentaux dans le rapport publié à la fin novembre par l’organisation World Justice Project ».
Krikor Amirzayan
mardi 25 décembre 2012,
Krikor Amirzayan ©armenews.com