La Syrie est au cœur des préoccupations du Pape et de ses collaborateurs. Le Jour de Noël, Benoît XVI a souhaité une solution politique à cette crise qui continue de faire des victimes innocentes. Un émissaire du Pape, le cardinal Robert Sarah, a récemment rendu visite aux Syriens réfugiés au Liban, pour leur exprimer le soutien et la solidarité concrète du Saint-Siège. Le président du Conseil pontifical Cor Unum a profité des fêtes de Noël pour lancer un appel aux gouvernements et aux institutions internationales pour qu’ils viennent en aide aux populations de Syrie et des pays du Sahel.
En ce qui concerne la Syrie, le cardinal Sarah parle d’une situation extrêmement grave alors que le conflit ne cesse de s’envenimer. Plus de 40 000 victimes, deux millions de déplacés, 500 000 réfugiés dans les pays voisins. Le réseau de contacts du Saint-Siège avec les Eglises du Moyen- Orient fournit des données et des analyses alarmantes. Le Saint-Siège craint que ce conflit meurtrier ne compromette le fragile équilibre d’une région particulièrement chère à l’Eglise catholique.
Une situation complexe qui exige la plus grande prudence
L’Eglise souhaite que des opérations militaires, comme celles qui ont été menées en Irak, en Libye et en Côte d’Ivoire ne se répètent plus. Le cas de la Syrie est très complexe – insiste le président de Cor Unum - il faut en analyser soigneusement toutes les spécificités. Toute action doit être menée avec la plus grande prudence.
Mais la Syrie n’est pas sa seule source d’inquiétude : on estime qu’il y a actuellement 70 crises humanitaires dans le monde ; du jamais vu depuis la 2° guerre mondiale. Dans la région du Sahel, 18 millions de personnes, dont 4 millions d’enfants souffrent de malnutrition. Au Mali, la situation est aggravée par la crise militaire. Notre charité – affirme le cardinal Sarah - doit être encore plus attentive, concrète et profonde.
27 décembre 2013