L’Union européenne et l’Arménie a fait lundi un pas de plus vers un vaste accord d’association lors de la signature d’un accord visant à assouplir les exigences de visa pour les Arméniens souhaitant visiter des pays tiers.
Le ministre des Affaires étrangères Edouard Nalbandian, son homologue chypriote Erato Kozakou-Marcoullis et le commissaire européen des affaires intérieures Cecilia Malmström ont signé l’accord à Bruxelles lors d’une session du Conseil de coopération UE-Arménie.
L’accord vise à donner aux ressortissants arméniens accès à la zone dite de Schengen qui englobe une grande partie de l’Europe avec moins de documents et à moindre coût. En outre, certaines catégories de voyageurs, comme les étudiants, les universitaires et les représentants de l’État seront désormais éligibles pour les visas Schengen à long terme et de multiples entrées.
L’accord a été paraphé à Bruxelles il y a deux mois, peu après qu’Erevan ait unilatéralement levé ses exigences de visa pour les ressortissants de l’UE. A partir de l’année prochaine, ils seront autorisés à rester en Arménie sans visa pendant 90 jours.
Le commissaire à l’élargissement et à la politique de voisinage de l’UE Stefan Füle, qui a présidé le Conseil de coopération a décrit le document comme un « résultat visible et tangible de notre étroite collaboration ». Edouard Nalbandian, pour sa part, a qualifié sa signature « d’étape importante ».
Stefan Füle a déclaré que les pourparlers de l’UE avec le gouvernement arménien « ont bien progressé » cette année. « Pour un résultat positif qui permettrait aux relations UE-Arménie d’atteindre leur plein potentiel, nous aurons besoin des efforts de réforme soutenus l’année prochaine » a-t-il dit visant le bon déroulement de l’élection présidentielle prévue pour février prochain.
« Nous saluons les efforts de l’Arménie dans le domaine de la bonne gouvernance et les droits de l’homme. Des défis importants demeurent, notamment en assurant l’indépendance du pouvoir judiciaire et la poursuite systémique des mesures anti-corruption » a précisé Stefan Füle lors d’une conférence de presse conjointe avec les ministres arménien et chypriote.
7 janvier 2013