« Le premier génocide du XXe siècle a été celui des Arméniens ». Le Pape François a méprisé les circonvolutions pseudo-diplomatiques aussi hypocrites qu’offensantes lundi 3 juin 2013 et a dit tout simplement la vérité sur l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire du XXe siècle qui a coûté la vie d’un million et demi de personnes en Turquie en 1915. Un plan systématique menée par l’Empire ottoman qui a conduit à la déportation et à l’élimination des hommes, des femmes et des enfants, mais que le gouvernement turc refuse toujours de reconnaître.
Le Pape a fait cette déclaration alors qu’il recevait sa béatitude Nersès Bédros XIX Tarmouni, 19e et actuel primat de l’Église catholique arménienne avec le titre de Patriarche de Cilicie des Arméniens (depuis le 7 octobre 1999) accompagné d’une importante délégation.
Parmi les personnes qui accompagnaient le patriarche se trouvait une femme qui s’est présentée comme étant la fille d’une famille qui a survécu au Metz Yeghern, le grand crime. Le pape a écouté la femme, la tenant entre ses mains et a souligné que c’était le premier génocide du 20 ème siècle. Une position claire qu’il avait déjà eu l’occasion de signaler en tant que cardinal, qu’il avait également mentionné dans le livre « sur le Ciel et la Terre » mais pas encore prononcée en public.
5 juin 2013