Inauguration du monument du génocide assyrien (syriaque) « Seyfo » de 1915, à Banneux, le 4 août dernier
Le sanctuaire de Banneux vient d’accueillir un événement de portée internationale : le monument dédié aux martyrs assyriens (syriaques) du génocide perpétré par l’Empire ottoman en 1915.
Le dimanche 4 août 2013 a eu lieu à Banneux l’inauguration officielle d’un mémorial pour l'holocauste assyrien (syriaque) appelé Seyfo, terme syriaque qui signifie « épée ». Dans la mémoire collective du peuple assyrien (syriaque), le mot Seyfo rappelle les atrocités et les nettoyages ethniques organisés de façon systématique durant ce génocide, parallèlement au génocide bien connu des Arméniens.
Avec la participation de plusieurs centaines de personnes venus de Belgique, d’autres pays européens et des Etats-Unis, la cérémonie d’ouverture a commencé par le dévoilement du monument, un bloc de 12 tonnes en pierre du pays, sculpté entièrement par l’artiste assyrien (syriaque) Mouché Malké. Mgr Avgin Aydin, évêque de l’Église Syriaque Orthodoxe, et Mgr Aloys Jousten, évêque de Liège ont procédé à sa bénédiction en compagnie de l’abbé Leo Palm, recteur de Banneux, et de beaucoup d’autres représentants de l’Église Syriaque Catholique, de l’Église Syriaque Maronite, de l’Église Protestante Unie de Belgique, de l’Église Assyrienne d’Orient et de l’Église russe orthodoxe de Liège.
Le texte gravé en deux langues (français et syriaque) sur le monument est le suivant : « Vierge des Pauvres, prie pour les martyrs assyriens (syriaques) du génocide Seyfo perpétré par l’Empire ottoman en 1915. Et soulage la souffrance de leurs enfants ».
Plusieurs orateurs ont défilé à la tribune pour réclamer la reconnaissance du génocide Seyfo par la République de Turquie, État héritier de l’Empire ottoman. Fatrus Gabriel, de l’Institut Syriaque de Belgique, a dit ceci : « Il s'agit d'un monument pour la paix ! L'artiste a gravé une colombe tuée pour commémorer nos martyrs. Cependant, comme vous l'avez vu, nous venons de faire envoler deux colombes blanches pour que cette paix puisse revivre. Nous n'accusons nullement tous les Turcs. Nous en avons parmi nos amis, ici présents. Nous espérons que ce monument apportera sa petite pierre à l'édifice afin que le génocide assyrien (syriaque) soit reconnu, avant tout par l'État turc ou du moins par d'autres pays démocratiques. Ainsi les blessures transmises de génération en génération pourront se cicatriser petit à petit pour que la paix soit rétablie entre les peuples concernés. »
Sabri Atman, président de Seyfo Center International, a demandé aux dirigeants de l’État turc d’arrêter leur politique négationniste : « L’État de la République de Turquie est bâti sur les nettoyages ethniques systématiques des peuples Assyriens (Syriaques), Arméniens et Grecs du Pont de 1915. L’Empire ottoman est responsable de la disparition physique de 1.500.000 Arméniens, de plus de 500.000 Assyriens (Syriaques) et 300.000 Grecs du Pont. » Ali Ertem de l’Association turque « Soykirimlar Karsitlari Dernegi » a ajouté : « Il faut que la Turquie s’excuse et rende compte du génocide qu’elle a organisé en 1915.»
Ils ont été suivi par des politiciens belges : Dominique Drion, conseiller à la Province de Liège, qui était délégué par Melchior Wathelet, Secrétaire d’Etat à l’Energie, à la Mobilité et adjoint au Premier Ministre, par Marie-Dominique Simonet, ancienne Ministre de l’Enseignement obligatoire de la Fédération Walonie-Bruxelles et par Michel de Lamotte, député à la Région Walonne, pour exprimer leur soutien à la communauté assyrienne (syriaque) de Belgique et le besoin de reconnaissance du génocide Seyfo par l’Etat belge. Le député fédéral Benoit Drèze a abondé dans le même sens, en présence de Monsieur Emmanuel Radoux, Président du CPAS et Echevin des Affaires sociales de la Commune de Sprimont. Par ailleurs, cette cérémonie d’inauguration du monument assyrien (syriaque) était rehaussée par la présence de plusieurs délégations de partis et organisations civiles assyriennes (syriaques) venues d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de Suède, de Pologne, de la Suisse, de France, des Etats Unis, d’Australie. D’autres communautés ont montré leur solidarité au peuple assyrien (syriaque) : les Belges, les Arméniens, les Kurdes, les Turcs, les Yézidis, les Syriens, les Irakiens, les Libanais,… La cérémonie s’est clôturée par les remerciements des deux organisations initiatrices de ce projet, à savoir l’Institut Syriaque de Belgique et Seyfo Center, aux membres du Clergé, aux représentants des Pouvoirs publics de l’Etat belge, aux associations civiles, aux personnes présentes, aux personnes qui ont exprimé leur soutien par écrit ou oralement et aux personnes excusées.
Au nom de l’Institut Syriaque de Belgique et de Seyfo Center
Fatrus Gabriel
Le sanctuaire de Banneux vient d’accueillir un événement de portée internationale : le monument dédié aux martyrs assyriens (syriaques) du génocide perpétré par l’Empire ottoman en 1915.
Le dimanche 4 août 2013 a eu lieu à Banneux l’inauguration officielle d’un mémorial pour l'holocauste assyrien (syriaque) appelé Seyfo, terme syriaque qui signifie « épée ». Dans la mémoire collective du peuple assyrien (syriaque), le mot Seyfo rappelle les atrocités et les nettoyages ethniques organisés de façon systématique durant ce génocide, parallèlement au génocide bien connu des Arméniens.
Avec la participation de plusieurs centaines de personnes venus de Belgique, d’autres pays européens et des Etats-Unis, la cérémonie d’ouverture a commencé par le dévoilement du monument, un bloc de 12 tonnes en pierre du pays, sculpté entièrement par l’artiste assyrien (syriaque) Mouché Malké. Mgr Avgin Aydin, évêque de l’Église Syriaque Orthodoxe, et Mgr Aloys Jousten, évêque de Liège ont procédé à sa bénédiction en compagnie de l’abbé Leo Palm, recteur de Banneux, et de beaucoup d’autres représentants de l’Église Syriaque Catholique, de l’Église Syriaque Maronite, de l’Église Protestante Unie de Belgique, de l’Église Assyrienne d’Orient et de l’Église russe orthodoxe de Liège.
Le texte gravé en deux langues (français et syriaque) sur le monument est le suivant : « Vierge des Pauvres, prie pour les martyrs assyriens (syriaques) du génocide Seyfo perpétré par l’Empire ottoman en 1915. Et soulage la souffrance de leurs enfants ».
Plusieurs orateurs ont défilé à la tribune pour réclamer la reconnaissance du génocide Seyfo par la République de Turquie, État héritier de l’Empire ottoman. Fatrus Gabriel, de l’Institut Syriaque de Belgique, a dit ceci : « Il s'agit d'un monument pour la paix ! L'artiste a gravé une colombe tuée pour commémorer nos martyrs. Cependant, comme vous l'avez vu, nous venons de faire envoler deux colombes blanches pour que cette paix puisse revivre. Nous n'accusons nullement tous les Turcs. Nous en avons parmi nos amis, ici présents. Nous espérons que ce monument apportera sa petite pierre à l'édifice afin que le génocide assyrien (syriaque) soit reconnu, avant tout par l'État turc ou du moins par d'autres pays démocratiques. Ainsi les blessures transmises de génération en génération pourront se cicatriser petit à petit pour que la paix soit rétablie entre les peuples concernés. »
Sabri Atman, président de Seyfo Center International, a demandé aux dirigeants de l’État turc d’arrêter leur politique négationniste : « L’État de la République de Turquie est bâti sur les nettoyages ethniques systématiques des peuples Assyriens (Syriaques), Arméniens et Grecs du Pont de 1915. L’Empire ottoman est responsable de la disparition physique de 1.500.000 Arméniens, de plus de 500.000 Assyriens (Syriaques) et 300.000 Grecs du Pont. » Ali Ertem de l’Association turque « Soykirimlar Karsitlari Dernegi » a ajouté : « Il faut que la Turquie s’excuse et rende compte du génocide qu’elle a organisé en 1915.»
Ils ont été suivi par des politiciens belges : Dominique Drion, conseiller à la Province de Liège, qui était délégué par Melchior Wathelet, Secrétaire d’Etat à l’Energie, à la Mobilité et adjoint au Premier Ministre, par Marie-Dominique Simonet, ancienne Ministre de l’Enseignement obligatoire de la Fédération Walonie-Bruxelles et par Michel de Lamotte, député à la Région Walonne, pour exprimer leur soutien à la communauté assyrienne (syriaque) de Belgique et le besoin de reconnaissance du génocide Seyfo par l’Etat belge. Le député fédéral Benoit Drèze a abondé dans le même sens, en présence de Monsieur Emmanuel Radoux, Président du CPAS et Echevin des Affaires sociales de la Commune de Sprimont. Par ailleurs, cette cérémonie d’inauguration du monument assyrien (syriaque) était rehaussée par la présence de plusieurs délégations de partis et organisations civiles assyriennes (syriaques) venues d’Allemagne, des Pays-Bas, de Belgique, de Suède, de Pologne, de la Suisse, de France, des Etats Unis, d’Australie. D’autres communautés ont montré leur solidarité au peuple assyrien (syriaque) : les Belges, les Arméniens, les Kurdes, les Turcs, les Yézidis, les Syriens, les Irakiens, les Libanais,… La cérémonie s’est clôturée par les remerciements des deux organisations initiatrices de ce projet, à savoir l’Institut Syriaque de Belgique et Seyfo Center, aux membres du Clergé, aux représentants des Pouvoirs publics de l’Etat belge, aux associations civiles, aux personnes présentes, aux personnes qui ont exprimé leur soutien par écrit ou oralement et aux personnes excusées.
Au nom de l’Institut Syriaque de Belgique et de Seyfo Center
Fatrus Gabriel
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