Un mois après la commémoration du génocide arménien, la Fédération des Etudiants Libéraux (FEL) s’interroge sur l’attitude du Parti socialiste face à la persistance du candidat Emir Kir à nier farouchement l’ampleur des crimes de masse commis à l’encontre du peuple arménien. La FEL met aujourd’hui en demeure le candidat et sa formation politique d’annoncer si oui ou non la négation du génocide arménien est un discours admis au sein du PS.

Tel semble être le cas, pour les Etudiants Libéraux. En plaçant le Secrétaire d’Etat bruxellois aux monuments et sites sortant en troisième place, c’est un plébiscite que fait le Parti socialiste aux positions de son homme fort au sein de la Communauté turque de Bruxelles et, dès lors, un soutien total aux nombreuses sorties niant les déportations et massacres de masse de la population arménienne vivant en Turquie, début du siècle dernier.

Ces derniers jours, Emir Kir se réjouissait encore auprès de certains de ses « compatriotes » de l’absence de tout représentant du PS à la commémoration du 24 avril dernier devant le monument dédié « au prétendu génocide arménien ». Suite à ce nouveau dérapage, électoralement calculé, pas une réaction n’aura pu être constatée de la moindre personnalité socialiste. Un fait terrible pour un parti démocratique qui se place clairement en caution et complice de ces nouveaux propos et dont l’attitude électoraliste prend le pas sur l’inacceptable.

Alors que le PS fait campagne sur ses valeurs, la FEL appelle à une réaction humaniste et démocratique urgente de sa part en condamnant les propos d’Emir Kir et en réaffirmant sa position sur la question du génocide arménien. A défaut, les Etudiants Libéraux ne pourront que constater qu’au rang de ses valeurs trône celle du négationnisme pur et simple.

Arnaud Van Praet
Fédération des étudiants libéraux

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