Europa Nostra - 10 décembre 2015

Situé sur un plateau rocheux près de la frontière turco-arménienne, Ererouyk fut autrefois un des centres de culte les plus importants de la région.

Malgré la réalisation de travaux de restauration ces deux dernières décennies, la basilique datant du 6è siècle reste grandement en danger. L’espace archéologique environnant risque de disparaître avant de pouvoir être étudié de manière approfondie.

Le Centre des Etudes et de la Documentation de la Culture Arménienne en Italie qui a soumis la nomination pour la liste des « 7 sites les plus menacés » en 2016, propose un projet multidisciplinaire dans le but d’étudier et réhabiliter le site tout en établissant un parc archéologique transnational le long de la rive d’Akhurian.

 

Le village d’Ani Pemza, construit en 1926 et situé à une centaine de mètres, pourrait servir de centre de tourisme culturel, contribuant ainsi à la revitalisation socioéconomique de la région.

14 SITES EUROPEENS PRESELECTIONNES POUR LE PROGRAMME DES 7 SITES LES PLUS MENACES 2016

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - La Haye / Luxembourg, 10 décembre 2015

Europa Nostra, la principale organisation européenne œuvrant pour la préservation du patrimoine, et l’Institut de la Banque européenne d’investissement (BEI) annoncent aujourd’hui les 14 monuments et sites présélectionnés par un panel international d’experts de différents domaines pour le programme des « 7 sites les plus menacés » en 2016.

Ces monuments en danger situés dans 14 pays européens sont : le site archéologique d’Ererouyk et le village d’Ani Pemza en Arménie, le Palais de Justice de Bruxelles en Belgique, la Forteresse maritime de Patarei à Tallinn en Estonie, l’aéroport d’Helsinki-Malmi en Finlande, le pont Colbert de Dieppe en France, le Château de Divitz en Allemagne, le Kampos de Chios en Grèce, la lagune de Venise en Italie, le Château de Rijswijk aux Pays-Bas, le Y-block à Oslo en Norvège, le Palais et la propriété de Valflores près de Lisbonne au Portugal, le Couvent Saint Antoine de Padoue en Estrémadure en Espagne, l’ancienne ville d’Hasankeyf et ses environs en Turquie et la maison Mavisbank près d’Edimbourg au Royaume-Uni.

Certains de ces sites sont menacés en raison d’une négligence ou d’une planification/d’un développement inapproprié(e), d’autres le sont suite à un manque de ressources ou d’expertise. La liste finale des 7 sites sera dévoilée lors d’un évènement public qui aura lieu le 16 mars prochain à Venise.

Ces 14 monuments et sites ont été présélectionnés en tenant compte non seulement de leur exceptionnelle valeur patrimoniale et culturelle, mais aussi de la gravité de la menace à laquelle ils sont confrontés. L’engagement des diverses parties prenantes publiques et privées, ainsi que la mobilisation des communautés locales en faveur de leur sauvegarde sont aussi considérés comme essentiels. Un autre critère important est le potentiel de ces sites à servir comme ressource et facteur de développement durable pour l’ensemble de la région dans laquelle ils sont situés.

 Les nominations pour le programme 2016 des « 7 sites les plus menacés » ont été soumises par des organisations de la société civile et des organismes publics, provenant du vaste réseau d’organisations membres et associées d’Europa Nostra à travers toute l’Europe. Quatorze sites ont été présélectionnés par un panel d’experts en histoire, archéologie, architecture, conservation, analyse de projet et finance. La liste finale des 7 sites sera décidée par le Comité exécutif d’Europa Nostra. Le programme des « 7 sites les plus menacés » a été lancé en janvier 2013 par Europa Nostra et l’Institut BEI en tant que partenaire fondateur et la Banque de Développement du Conseil de l’Europe en tant que partenaire associé. Il s’inspire d’un projet similaire fructueux géré par le National Trust for Historic Preservation, un organisme américain pour la sauvegarde du patrimoine.

Le programme des « 7 sites les plus menacés » n’est pas un programme de financement. Son objectif consiste à servir de catalyseur à une action concrète et à promouvoir « la force de l’exemple ». Le programme des « 7 sites les plus menacés » bénéficie du soutien du programme Europe Créative de l’Union européenne, dans le cadre du projet de réseau européen d’une durée de 3 ans d’Europa Nostra « Mainstreaming Heritage ».