Hrant Dink, dix ans déjà...

Hrant Dink, journaliste et défenseur des droits humains, d’origine arménienne, né en 1954 à Malatia, était le rédacteur en chef du journal « Agos » qu’il avait fondé à Istanbul. Courageux porte-parole des Arméniens en Turquie, figure emblématique de la société civile, homme de paix et de raison, il militait pour la possibilité d’un rapprochement entre Turcs et Arméniens. 

Poursuivi par la justice turque pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et promu l’universalité des droits de l’Homme, il fut abattu le 19 janvier 2007 à Istanbul de trois balles dans la tête, devant les locaux de son journal, par un nationaliste turc. Ce crime ébranla la société turque et provoqua un début de prise de conscience collective. 

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Plus de 100.000 personnes, de tous horizons et toutes origines, suivirent son cortège funéraire dans les rues d’Istanbul brandissant les petits panneaux ronds et noirs désormais célèbres et scandant : « Nous sommes tous Hrant. Nous sommes tous Arméniens » dans un pays qui continue de nier le génocide de 1915
La police n’avait pas pris la peine de le protéger alors qu’elle le savait menacé de mort.
Après dix ans d’enquête et d’instruction, après d’incessants rebondissements, le procès des assassins de Hrant Dink est toujours en cours, à la recherche des commanditaires du meurtre.