31/01/2020: Le mois de janvier a été marqué par l’exclusion d’Emir Kir, bourgmestre de la commune de Saint-Josse, du parti socialiste au sein duquel il a fait sa carrière politique. Il a été exclu pour avoir reçu, en tant que bourgmestre, des collègues bourgmestres de Turquie et appartenant au parti MHP – le parti d’extrême droite proche des Loups Gris. En fraternisant avec l’extrême droite de Turquie, Emir Kir se mettait en contradiction flagrante avec la ligne de son parti qui se veut en effet être un adversaire farouche de l’extrême droite belge, et du Vlaams Belang en particulier.
Le bourgmestre de Saint-Josse a une longue histoire en politique, et les derniers événements sont un aboutissement de la logique communautariste dans laquelle il s’est enfermé. Kir a en effet construit sa carrière politique sur le soutien de l’électorat d’origine turque, dont il a flatté et entretenu la fibre nationaliste.
En 2003, il faisait campagne auprès de ses électeurs en s’opposant au monument au génocide des Arméniens érigé à Ixelles. L’année suivante, il participait à une manifestation appelant “au rejet des affirmations sur le génocide”. En 2005, il était débouté d’une plainte en diffamation contre les journalistes Mehmet Köksal et Pierre-Yves Lambert, et le tribunal confirma dans son jugement qu’Emir Kir est bien un négationniste.
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